"Ça a été une souffrance, quand même" : l'analyse de Corentin Martins sur la victoire de la France face à l'Autriche
Un premier sentiment général sur ce résultat ?
« Ça a été une souffrance, quand même (sourire). Parce qu’on a manqué de maîtrise, surtout en deuxième mi-temps. On a eu quelques occasions, mais ce n’est pas suffisant. Sur le plan technique, on a été assez faible, on a manqué de justesse sur le dernier geste, la dernière passe ou face au but et on a eu trop de pertes de balle. »
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L’équipe de France, qui avait proposé d‘entrée de quoi imposer sa loi, a ensuite été gênée par cette équipe d’Autriche…
« La première et la deuxième mi-temps de l’Autriche ont été très différentes. L’équipe de la première période était bâtie pour défendre, en 4-4-2, avec comme excentrés, deux milieux défensifs. Donc il y a eu peu de création de jeu côté autrichien. Et là où la France a été intéressante, ça a été dans les transitions, dans le jeu dans le dos des latéraux qui jouaient assez haut. Mais, à la 60e minute, avec le changement de trois joueurs et le repositionnement de Sabitzer et Laimer dans le milieu de terrain et avec Arnautovic en point d’ancrage plus intéressant, l’Autriche a été plus équilibrée, mieux en place en deuxième mi-temps alors que nous, on a eu très peu d’enchaînements à deux, à trois ou à quatre face à cette équipe qui défend en avançant. »
Des individualités françaises à mettre en exergue ?
« Il y en a un, oui (sourire). Pour moi, l’action du match, c’est N’Golo Kanté, quand il fait l’effort pour récupérer le ballon en revenant sur son joueur (Wimmer) qui partait seul au but (85e). »
« Il a été, comme souvent, impressionnant, à la récupération et dans l’utilisation du ballon. »
Le prochain match, c’est les Pays-Bas…
« Je pense qu’il sera meilleur de la part des Français, déjà. Là, c’était l’entrée dans la compétition, ce n’est jamais évident. Les 3 points, c’était important. Les Pays-Bas, c’est une équipe qui aime jouer donc ce sera vraiment un adversaire différent. Il y aura des espaces et la France a les joueurs rapides pour se créer encore plus d’occasions. Ce soir, c’était une mise en route. »
Propos recueillis par Jean-Philippe Béal