Le cuir marin, une alternative
Dimanche dernier, quelque trois mille personnes ont répondu à l’invitation de l’association du Musée de la tannerie de Bort-les-Orgues pour la 3 e édition de la Fête du cuir. Outre les visites guidées de la structure installée au cœur même de l’ancienne usine, le public a pu rencontrer Léna Pradoux, la directrice d’Espace cuir marin Aquitaine, basé à Périgueux.
Elle a en effet profité de cette occasion pour faire la promotion du tannage végétal et de la teinture naturelle sur peaux de truites et de saumons recyclées.
Ce déchet transformé est désormais très prisé et se révèle un matériau précieux, adulé des plus grandes marques telles que Hermès ou bien encore Veja.
Une démarche de recyclageLe caractère d’actualité du cuir de poisson s’inscrit dans la démarche du recyclage, du réemploi, de l’utilisation de produits naturels, et témoigne donc de la pertinence du tannage végétal, une technique existant dans l’ombre d’un autre secteur qui en est issu, la maroquinerie.
Clermontoise de naissance et retraitée depuis un an, Léna Pradoux était experte en promotion de filière et en développement de projets dans une précédente vie professionnelle. « Je me suis toujours intéressée à la valorisation des matériaux naturels », lance celle qui nourrit, depuis toujours, une attirance pour l’artisanat d’art et le design.
La fibre écologiqueAu gré de ses voyages, elle découvre avec émerveillement la teinture à l’indigo pratiquée par un groupe communautaire de femmes guinéennes à Dabola, dans les années 1990. Plus tard, sa fibre écologique trouve chaussure à son pied. « Depuis quatre ans, je m’intéresse à l’économie circulaire et particulièrement à la filière du cuir marin. À ce titre, j’ai suivi, en Provence, une formation en technique de tannage végétal et teinture naturelle sur cuir de poisson. Les cuirs marins sont des alternatives récentes aux options bovines et offrent des perspectives réjouissantes en matière de responsabilité environnementale ».