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Май
2024

Soixante pompiers s'exercent sur un feu fictif dans les gorges du Lignon

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Depuis l'an dernier, le risque feux de forêt est monté d'un cran dans le département de la Haute-Loire. La probabilité de ce type d'incendie est devenue un "risque courant", ce qui implique que l'ensemble des sapeurs-pompiers soit formé sur cette spécialité. Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) s'est donné 5 ans pour atteindre cet objectif. Vendredi soir, c'était une première pour certains des 60 sapeurs-pompiers engagés dans la grande manoeuvre du groupement Est.Un poste de commandement a été installé à proximité de la RN 88, aux Yverras, commune de Saint-Maurice-Lignon.

Les riverains avaient été prévenus de l'organisation de cet exercice grandeur nature, grâce à des mots laissés dans les boîtes aux lettres. Une précaution pour éviter des inquiétudes inutiles. Car entre 19 et 22 heures, le travail des 60 sapeurs-pompiers et de 20 engins n'est pas passé inaperçu. D'autant qu'un poste de commandement, une piscine déportée de 10.000 liltres et une équipe de drones, étaient positionnés au niveau de l'ancienne RN 88, près du lieu-dit Les Yverras, commune de Saint-Maurice-de-Lignon et que des pompages en milieu naturel étaient simulés.

"L'objectif est de préparer la campagne feux de forêt en coordonnant une intervention d'ampleur", indique le commandant Mathieu Lartaud, chef du groupement est des pompiers de Haute-Loire.

Le scénario du feu fictif s'appuyait sur un feu qui s'est réellement déroulé dans le même couloir dans les années 80, preuve que cela peut se produire à nouveau. "Nous sommes là pour nous préparer, mais aussi pour connaître le secteur et ses chemins d'accès", précise l'officier.Le sous-préfet d'Yssingeaux Fabrice Bonicel a assisté à l'exercice depuis le poste de commandement où se trouvait le colonel Guillaume Ottavi, directeur-adjoint du Sdis 43, le chef du groupement Est le commandant Mathieu Lartaud et l'expert météo du Sdis 43, Vincent Rodier.

La manœuvre a été séquencée en trois temps. Au cours de la première heure, deux groupes feux de forêt, constitués chacun de 4 engins, se sont placés en position préventive afin de revoir les procédés de sécurité. Ils ont, dans un deuxième temps, été engagés sur un feu fictif avec des établissements de tuyaux sur des centaines de mètres dans les bois pour faire du jalonnement et aller contenir les lisières. La poursuite du scénario les a conduits à créer une ligne d'appui au niveau du chemin d'accès à la colonie. "Cela consiste à mettre tous les moyens sur un point de rencontre avec le feu pour projeter une quantité d'eau très importante au même moment." Le but de l'opération était de protéger une trentaine d'hectares de résineux, broussailles et pinède.

Les pompiers ont manipulé des tuyaux remplis d'eau tout au long de l'exercice, afin de se confronter à l'aspect physique de l'intervention. Pour une raison évidente d'économie de la ressource, les lances ont été ouvertes durant une trentaine de secondes seulement, au moment du top extinction.

Environ 600 pompiers seront formés à la spécialité des feux de forêt au cours des 4 prochaines années en Haute-Loire.

Céline Demars