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Май
2024

Brioude dévoile son plan vélo pour les années à venir

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"Travailler ensemble, c’est la meilleure manière d’avancer, de faire moins d’erreurs et d’avoir le plus de cohérence".  C’est par ces mots que le maire, Jean-Luc Vachelard, a résumé la concertation sur le projet mobilité. Elle a rassemblé les représentants du département, du cabinet de conseil Immergis, de la Communauté de communes Brioude sud Auvergne (CCBSA), de l’Office de tourisme, de commerce et de l’artisanat (OTCABSA) et du Collectif écocitoyen du Brivadois (CECB). Il était question de faire le point sur le développement de l’usage du vélo. Un programme qui doit démarrer cette année pour s’étendre jusqu’en 2027. Un budget de 80.000 euros a été provisionné pour la seule année 2024.

Trois axes principaux

Le schéma cyclable s’articule autour de trois repères fondateurs. Le premier concerne l’ensemble des aménagements qui permettront la circulation des cyclistes : bandes et pistes cyclables, chaucidou (chaussées pour les circulations douces).

Le second axe définit les stationnements nécessaires, comme les arceaux, les consignes sécurisées ou encore les stations de gonflage.

Enfin, le troisième levier à activer est celui de la communication et l’animation autour du projet, pour mettre en valeur la politique vélo. Laurent Frilleux, chef de projet mobilité chez Immergis décrit le principal enjeu de ce type de plan, à savoir, les déplacements du quotidien :

"Il faut prendre en compte les besoins de déplacement des habitants de chez eux vers les différents pôles d’attractivité comme le travail, l’école, la santé, les loisirs, les commerces, l’intermodalité."

A Brioude, les travaux sur les boulevards Devins et Vercingétorix

Le stationnement.

Trois modes de stationnement (courte, moyenne et longue durée) feront l’objet de différentes actions de la ville : remplacement des racks vélos par des arceaux ; mise en place d’abris vélos (mairie, cinéma, complexe sportif, piscine, camping) ; mise en place d’arceaux en centre-ville (place de la Pardige, à proximité du Doyenné, place aux herbes, place Saint-Jean) ; d’autres seront installés sur le mobilier urbain ; des arceaux cargo verront le jour place Lafayette et au parc de la Visitation. Enfin, des box sécurisés seront créés en centre-ville et sur l’aire de covoiturage.Un nouveau dispositif de stationnement va être mis en place par la ville

 

Les liaisons vers les équipements sportifs du sud de la ville : chaucidou.

Pour l’avenue de la Bageasse et la route du Pont de Bois. Un aménagement de " chaussée pour les circulations douces " ou «"chaussée à voie centrale banalisée " a été pensé.Le principe est d’implanter deux bandes de rives d’1,5 m aux extrémités d’une voie de 5,5 m pour les cyclistes. Les véhicules ont une seule voie pour circuler dans les deux sens. Lors d’un croisement, les véhicules peuvent se déporter sur les rives en laissant la priorité aux cyclistes. Dans ce système, les cyclistes sont prioritaires. Il y a un marquage au sol avec des doubles chevrons et des pictogrammes vélos. Les rives peuvent être utilisées par les piétons en cas d’absence de trottoirs.

Le droit de dire et d'imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse.

L’avenue d’Auvergne : entretien et amélioration.

Deux pistes unidirectionnelles sont présentes. Elles doivent être entretenues. La difficulté vient du grand nombre d’intersections et d’entrées de riverains, d’où le danger pour les cyclistes. L’idée est de proposer un marquage au sol significatif sur chaque zone de danger.

 

Jérémy Virot

Quel est votre sentiment par rapport à la mise en place de ce plan mobilité ?C’est l’aboutissement d’une concertation. On est partenaire de son élaboration. Depuis 2021, on a fait à peu près deux réunions par an avec la commission mobilité de la ville de Brioude. Hormis quelques points, on est presque d’accord sur tout. C’est le résultat d’une coopération avec la mairie.

Sur quels points n’étiez-vous pas d’accord ?On regrette qu’il n’y ait pas plus d’investissement et aussi certains arbitrages que nous jugeons discutables. Par exemple, on déplore que les zones scolaires ne soient pas toutes incluses dans l’espace partagé. Ça n’a pas été retenu pour des raisons d’arbitrage et de coût. C’est vrai que ça paralyse beaucoup plus la circulation. Le positif, c’est qu’elles restent tout de même en zone 30 km/h.

Vous êtes aussi en désaccord sur la stratégie.....

On avait évoqué de commencer par du « marquage provisoire » qui aurait eu, à moindre coût, un effet pédagogique et de sensibilisation des usagers des différents modes de circulation.Le choix qui a été fait est un choix plus lourd, plus durable mais qui retarde un peu la mise en place de cette sensibilisation.

 

Propos recueillis par Jérémy Virot