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Май
2024

La CGT Allier organise un débat interne sur le projet de mine de lithium : des espoirs et beaucoup de craintes

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Réfléchir avant d’agir. Ce pourrait être le credo de l’Union départementale de la CGT dans le dossier du projet de mine de lithium mené par le groupe Imerys."C’est un projet qui suscite beaucoup d’interrogations. La CGT a fait le choix de ne pas donner d’avis pour le moment", explique Laurent Indrusiak, secrétaire de l’UD 03. D’où le débat organisé ce mercredi 15 mai à Montluçon, en présence de plusieurs représentants d’Imerys.

L’occasion pour eux d’entendre les espoirs mais aussi les craintes des participants. Rémi Soulier, délégué syndical CGT au centre hospitalier de Montluçon, voit d’un bon œil la création d’emplois que pourrait générer l’exploitation de la mine d’Échassières mais "regrette que l’État ne se soit pas emparé du projet plutôt que de l’accompagner".

Une réindustrialisation vertueuse

Dans la foulée, Joël Lefebvre, conseiller municipal communiste à Domérat, ajoute que "la reprise en main de notre industrie est essentielle dans un territoire en souffrance comme le nôtre". Mais qu’il faut, en même temps, trouver la solution pour "rendre la réindustrialisation du bassin de Montluçon vertueuse afin de préserver les droits des salariés".

Et ceux de la nature car "l’industrie minière est très consommatrice d’énergie et détériore l’environnement", s’inquiète Joseph Carreira de l’association Stop mines 03, opposée au projet. "Nous respecterons les normes et bien au-delà", répond Sandrine Péraud-Degez, directrice des opérations chez Imerys.

Pas de plan B

Secrétaire de la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT, Claude Martin semble se préoccuper de la réussite du projet de mine de lithium. "Il faut une acceptabilité citoyenne. Le projet doit être social et environnemental sinon, cela va finir en ZAD", estime-t-il.

Les cheminots, eux, s’inquiètent de l’état de la ligne ferroviaire entre Montluçon et Gannat censée acheminer le minerai jusqu’à l’usine de conversion de La Loue. Après avoir évoqué le chiffre de 80 millions d’euros pour les travaux, Sandrine Péraud-Degez a rappelé que le groupe Imerys n’avait pas de plan B et que le projet se basait sur le transport ferroviaire.

Martial Delecluse