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Май
2024

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron déclare l'état d'urgence

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Évoquant un nouveau bilan de trois morts et d'un gendarme très grièvement blessé dans le cadre des violences urbaines qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis lundi 13 mai, le gouvernement a décidé de "déclarer l'état d'urgence" dans l'Archipel, mercredi 15 mai. 

"Le président de la République a demandé que le décret visant à déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie soit inscrit à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui se réunira à 16 h 30", a précisé l'Élysée dans un communiqué. 

Une situation "extrêmement violente"

Emmanuel Macron a annulé un déplacement en région et réuni à l'Élysée un conseil de défense et de sécurité nationale mercredi matin pour évoquer la situation dans l'Archipel, qualifiée "d'insurrectionnelle" par le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc. 

"Toutes les violences sont intolérables et feront l'objet d'une réponse implacable pour assurer le retour de l'ordre républicain", a déclaré la présidence à l'issue du conseil de défense, rappelant "la nécessité d'une reprise du dialogue politique".

"La situation est extrêmement grave, extrêmement violente", a estimé Sonia Backès, présidente de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie, au micro de BFMTV. "On a déjà plusieurs morts et la nuit va être terrible". "Nous sommes en état de guerre civile", a-t-elle averti.

Centaines de blessés

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a fait état de "centaines" de blessés au total, dont une "centaine" de policiers et gendarmes. Dans la seule agglomération de Nouméa, plus de 140 personnes ont été interpellées depuis lundi, a annoncé plus tôt dans un communiqué le haut-commissariat de la République. "Plusieurs dizaines d'émeutiers ont été placés en garde à vue et seront présentés à la justice", précise-t-il, ajoutant que "les graves troubles à l'ordre public sont toujours en cours".

Les principaux partis indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont lancé mercredi un appel commun "au calme et à la raison". "Parce que nous sommes appelés à poursuivre le vivre-ensemble, nous appelons solennellement l'ensemble de la population au calme et à la raison", mentionne le communiqué transpartisan cosigné par l'UC-FLNKS et nationalistes, l'Union nationale pour l'indépendance, les Loyalistes, le Rassemblement-LR et l'Eveil océanien. "Nous sommes convaincus que c'est par le dialogue et la résilience que nous pourrons sortir collectivement de cette situation". 

Avec AFP