Près de 300 personnes ont bénéficié du microcrédit mobilité de l'Adie dans le Puy-de-Dôme en 2023
Ne pas disposer d’une voiture et du permis de conduire constitue un des principaux obstacles à l’accès ou au maintien dans l’emploi salarié. C’est pourquoi depuis 2008, en plus de son activité de financement des entrepreneurs, l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (Adie) propose un microcrédit mobilité pour répondre au besoin crucial de milliers de Français de se déplacer pour travailler. C'est un outil pour l’insertion professionnelle durable des personnes à faibles revenus.
En 2022, 13,3 millions de Français se trouvaient en situation de “précarité mobilité”, faute de disposer d’un équipement individuel ou d’un accès à un service de transport collectif.
Ainsi, en 2023, l’Adie a financé 618 personnes en Auvergne-Rhône-Alpes grâce au microcrédit mobilité, dont 296 personnes dans le Puy-de-Dôme. Il y a eu 7.247 bénéficiaires en France.
Pour un meilleur accès à l'emploi en zone ruraleSelon une étude publiée par l'Adie, parmi ces bénéficiaires, 52% ont une formation BEP/CAP ou ne sont pas diplômés, plus de la moitié sont des femmes et un tiers ont moins de 30 ans. Près d’un quart de ces personnes vivent en zone rurale.
Les zones rurales et périurbaines présentent des défis particuliers en matière de mobilité. Les opportunités d’emploi peuvent y être limitées en raison de l’éloignement des centres économiques et de la concentration des emplois dans les zones urbaines. Les habitants de ces zones sont souvent confrontés à des difficultés de mobilité pour accéder aux emplois disponibles.
Vers une transition écologique inclusiveMalgré sa contribution à l’amélioration de la qualité environnementale du parc automobile des ménages les plus modestes, le microcrédit mobilité ne constitue qu’une étape vers une transition écologique inclusive.
"C’est pourquoi l’Adie appelle l’État à mettre en œuvre une politique de mobilité écologique véritablement inclusive en direction des ménages les plus modestes" insiste l'association dans un communiqué.
Selon elle, cette politique devrait notamment recentrer tous les moyens publics sur les ménages des deux premiers déciles de revenu, prendre en compte la réalité des prix et des volumes disponibles par catégorie de véhicules, privilégier une amélioration progressive de la qualité écologique du parc plutôt qu’un objectif “tout électrique tout de suite”, et assurer le préfinancement des aides.
Cécile Bergougnoux