Un résistant opiniâtre
Sainte-Feyre. Un résistant opiniâtre. Voici la vie d’André Jean Auguste Meurgue né le 3 mai 1907 à Anzême, mort pour la France en déportation. Son action au sein de la Résistance est longtemps restée en partie dans l’oubli.
André est le fils d’Émile Pierre, charron et forgeron à Anzême et de Marie Mathilde Chevalier. Il se marie en 1937 avec Yvonne Gisèle Emilia Guislaine Maroquin d’origine belge, (elle sera, elle aussi, inquiétée par la police allemande). Ils auront un fils.
André devient mécanicien puis agent d’assurances à Douai dans le Nord puis à Soissons. Il rejoint la Résistance comme agent P.2 (chargé de mission de 3 e classe) le 1 er mars 1941 dans le réseau dit « du Musée de l’Homme » (après-guerre nommé Musée de l’Homme-Hanet-Vildé) et dont fait partie Germaine Tillon (Résistante déportée).
Avec ses compagnons, André multiplie les actions de caches d’armes, de logistique pour les prisonniers évadés, afin de les cacher et les faire passer en zone libre. Création d’un journal clandestin.
André est arrêté par la Gestapo le 25 novembre 1941. Il est emprisonné à Fresnes, puis condamné à mort par le tribunal militaire de Paris en avril 1942. Le décret « Nuit et Brouillard » du 7 décembre 1941 (en allemand Nacht und Nebel) lui sera appliqué. Il permettait la suppression loin de tout regard indiscret et dans le secret absolu de tous les opposants représentant un danger pour la sécurité de l’armée allemande dans les territoires occupés. Toute communication avec le monde extérieur est strictement interdite.
André sera déporté en Allemagne par le convoi du 14 septembre 1942 et guillotiné le 5 décembre 1942, à l’âge de 35 ans à la prison de Brandebourg-Görden (Allemagne-Brandebourg) en même temps qu’Henri Descamps, Maurice Moreau et le père Joseph Guihaire.