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Май
2024

The Transat. Victoire d’Ambrogio Beccaria en Class40, Ian Lipinski 2e

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Le skipper italien Ambrogio Beccaria (Alla Grande – Pirelli) s’est imposé en Class40 sur cette transat devant Ian Lipinski (Crédit Mutuel). Une victoire à l’issue d’un beau duel après 11 jours 16 heures 17 minutes de course.

Auteur d’un très bon départ, Ambrogio s’est hissé dans le ‘top 5’ dès les premiers milles nautiques en longeant les côtes bretonnes. Dans la remontée vers l’Irlande, il a opté pour un positionnement plus Sud que ses rivaux avant de les rejoindre au moment où la tête de flotte filait plein Ouest, à proximité de la route directe.

Commence alors une guerre des positions avec Fabien Delahaye (LEGALLAIS), Nicolas d’Estais (CAFÉ JOYEUX) et surtout avec Ian Lipinski (Crédit Mutuel). Ambrogio parvient à reprendre les commandes de la course samedi dernier au petit matin. Il confie alors : « ça ne change rien d’être en tête mais ça m’encourage, ça montre que j’ai fait les bons choix ». Ambrogio fait partie de ces marins respectueux qui parlent plus vite des autres que de lui. Quelques minutes plus tard, il poursuit : « je trouve que Ian prouve que c’est un grand champion. Il n’avait pas le bateau le plus rapide au reaching et au final il a fait toute la partie au reaching en tête ! »
Ensuite, les deux hommes se sont livrés un sacré mano a mano, sans compter leurs heures de sommeil, en tricotant jusqu’à la ligne d’arrivée.

Ian Lipinki a déclaré : « En solitaire, sur une course comme celle-là, les erreurs se paient en dizaines de milles. Celui qui gagne, c’est celui qui a fait le moins d’erreurs. Je tire mon chapeau à Ambrogio, qui signe une nouvelle grande victoire. Ce qu’il écrit est assez grand, il faut savoir souligner ça, il est un grand champion de la course au large, clairement. J’ai vraiment une pointe de déception parce qu’il y avait la place de faire mieux, mais c’est la belle deuxième place d’un animateur de la course. J’ai été plusieurs fois en tête, je pouvais encore viser la victoire jusqu’à peu avant la ligne d’arrivée ».

« La course n’a pas été aussi raide que ce que j’ai pu imaginer dans les pires scénarios, mais elle a été très dure quand même », commente Ian Lipinski qui ajoute, en grand fan de rugby : « Comme aurait pu le dire Antoine Dupont, ‘On le savait, le contact allait être rude, on a mis beaucoup d’abnégation’ ». Et précise, plus sérieusement : « Ce qui est bien avec nos histoires de bateau, c’est qu’à chaque fois, on a l’impression de débuter, de recommencer, de faire de nouvelles erreurs. Et, à chaque fois, on en extrait le plein d’expérience. J’ai appris des choses que je suis parfaitement capable de décrire de manière explicite, et j’en ai appris qui sont plus implicites, mais qui me serviront pour la suite ». Pour Ian Lipinski, cette deuxième place a valeur d’or.