Le Festival de la Luzège repart en tournée cet été avec Marius, Fanny et César, les héros de Pagnol

Alors que les travaux du Moulin de la Luzège vont bon train, le collectif de la Luzège met la dernière main à la programmation du Festival de théâtre de la Luzège, qui se tiendra du 17 juillet au 11 août prochain (*).

Une 38e édition, qui comptera une vingtaine de dates à travers la Corrèze, mais aussi dans le Cantal et en Creuse, selon un format bien en place : une création de la troupe de La luzège, à laquelle s’ajoutent des spectacles d’artistes amis, et pour finir, du 9 au 11 août, un final au Roc du Gour Noir, lieu de représentation historique du festival.

Pas de création lumière cette année, les soirées débuteront plus tôt, dès 19 h 30 ou 20 heures, pour jouer davantage avec l’air du temps et la nature.

Marius, Fanny et César. Après Peer Gynt l’été dernier, ce sont les héros de Pagnol qui seront à l’honneur dans un spectacle mis en scène, pour la première fois, par un autre que l’un des co-directeurs du collectif.

Maxime Bonnaud a largement coupé dans les 7 heures de la trilogie pour livrer 1 h 50 d’un spectacle, avec huit comédiens au plateau, qui « englobe toute la soirée, précise Marie Laurichesse, chargée de production et de communication du collectif. Un scénographe a construit tout le décor, incluant le Bar de la Luzège dans le Bar de la Marine de la pièce. »

« On va développer aussi la restauration (corbeille de charcuterie, vin, etc.) avant et après le spectacle, pour créer une ambiance bar de Marseille ou cabaret. Il y aura aussi des tables et chaises au plateau ; le public sera au cœur de la création. »

Fugue et Le Festin sélénite. Comme l’an dernier, cette création sera jouée en alternance avec Fugue, le seul-en-scène du comédien François Copin, qui rejoint le collectif cet été. « Depuis 10 ans, esquisse Marie Laurichesse, il questionne l’adolescence et l’entrée dans l’âge adulte. » Un voyage qui traverse plusieurs univers musicaux.

Le Festin sélénite aux allures de cabaret sera proposé en deuxième partie de soirée. « Un banquet où le public sera au milieu des comédiens », une deuxième partie « un peu plus festive et humoristique, sensible et poétique », avance Marie richesse, qui évoluera au fil de la tournée, abordant les rivages de l’amour et de l’enfance, et notre rapport à la nourriture.La Luzège continue à tournée avec son Petit Prince, créé l'an dernier sur le festival. Le collectif le donnera fin août au domaine de Sédières, à Clergoux.  

Marche et poésie.L’an dernier, le comédien Camille Voyenne avait promené, entre Puy-de-Dôme et Corrèze, L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono. Il reprend son bâton de marcheur et partagera cette fois, dans des lieux originaux et intimistes, son « stand-up poétique » Sortir de l’abîme, ses poèmes et ceux d’une dizaine de poètes et poétesses dans une ambiance festive.

Le 25 juillet, arrivant des volcans d’Auvergne, il sera intégré au Festin sélénite.

Final au Roc du Gour Noir. Pour finir le festival itinérant en beauté, trois jours de pause au Roc du Gour Noir. Deux fois la trilogie de Pagnol, les 9 et 11 août, « pour satisfaire la billetterie », suivi du Festin sélénite.

Plus cinq propositions théâtrales, de petit format mais de grande originalité : Faire parler la terre, par la comédienne de la Luzège Coralie Leblanc, sur la réalité du monde agricole ; Immortels et Orphelins, deux lectures théâtralisées du Bottom Théâtre ; Clim et Megafaunä, du théâtre expérimental sur le réchauffement climatique par la CIE ATL ATL, de Limoges ; une procession artistique avec le Pays d’art et d’histoire des Hautes terres corréziennes et de Ventadour, sur l’histoire du site ; le samedi soir, un concert de Morenica, de la musique trad’mâtinée d’électro en français et en occitan.

(*) La billetterie du festival ouvrira le 5 juillet sur www.laluzege.fr. Le collectif recherche des bénévoles pour le festival ; contact au 06.75.81.88.08 ou laluzege@gmail.com.

Le Moulin de la Luzège, à Neuvic, bientôt transformé en résidence d'artistes

Au Moulin de la Luzège, à Neuvic, la première phase de travaux (façade et toiture) est achevée. À suivre, la réfection de la cuisine extérieure et son ouverture vers la maison. Fin juin, l’équipe du Festival y prendra ses quartiers d’été ; début des répétitions le 1er juillet.

Blandine Hutin-Mercier