Si le CA Brive a pu s'imposer à Vannes, il le doit aussi à sa défense

Un joueur suffirait à lui seul à symboliser l’état d’esprit du CAB jeudi soir : Ross Moriarty. Comme depuis un mois, le Gallois entre sur le terrain avec la bave aux lèvres et la furieuse envie de tout découper sur son passage.

A La Rabine, le 3e ligne a encore donné le ton en faisant étalage de toute son agressivité et de tout son engagement physique. Un engagement sans faille qui lui a coûté une pénalité pour avoir trop célébré un plaquage offensif mais qui a aussi et surtout permis à Brive de récupérer trois ballons au sol.

A l'image de Moriarty, les leaders ont été au rendez-vous

Dans son sillage, Moriarty a emporté tous ses coéquipiers comme l’attendait et le demandait Pierre-Henry Broncan à son arrivée. Jeudi soir, en plus des leaders qui ont vraiment été au rendez-vous, ce sont les 23 joueurs qui ont été au diapason en défense en colmatant la moindre brèche, en glissant parfois au dernier moment pour désorganiser des Bretons qui n’ont jamais commis autant de fautes de mains dans la zone de vérité depuis belle lurette. Et ce, malgré trois essais encaissés.

Brive a aussi puni une certaine forme d’assurance du RCV qui a eu deux fois l’occasion de prendre les points en première période mais qui a choisi d’aller en touche.

La dernière action de la partie illustre aussi à merveille la détermination corrézienne sans faille. Alors qu’ils avaient un lancer dans les 5 mètres adverses, les Brivistes perdaient la munition et Vannes avait la balle de match. Et certes 80 mètres à remonter mais le danger pointait et Nic Krone coupait finalement court à toutes velléités en revenant de nulle part pour encore une fois provoquer un en-avant.

Impressionnant d’abnégation pour une équipe qui a pleinement retrouvé sa force collective au meilleur des moments pour signer une victoire primordiale. Et si Brive avait lancé sa saison hier, à la 29e journée?? 

Benjamin Pommier Photos : Stéphanie Para