Le coup d’avance de Darmanin, Jadot et Rousseau rabibochés ?
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, voici les élections européennes de tous les dangers. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.
Mitterrand et le mystère du dernier jour
Est-ce la mémoire qui joue des mauvais tours ? Dans La Promesse (Grasset), Anne Lauvergeon, qui était à l’époque secrétaire générale adjointe de l’Elysée, raconte le déjeuner de François Mitterrand le 17 mai 1995, jour de la passation des pouvoirs avec Jacques Chirac, "dans un restaurant près de la rue Cler". Or - à moins de déjeuner deux fois - ce n’est pas là qu’est allé Mitterrand, pour ce premier repas d’ex, mais à La Bièvre, à deux pas de son domicile officiel.
Malin comme Darmanin
Les primes accordées par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, aux forces de l’ordre, privées de vacances à cause des Jeux olympiques, ont fait jaser. "Là où il est fort, c’est qu’il a annoncé certains montants sans avoir obtenu encore tous les arbitrages", raconte un acteur du pouvoir.
JO : les mystères de la cérémonie d’inauguration
La cérémonie d’inauguration des Jeux olympiques, le 26 juillet sur la Seine, est censée épater le monde entier, ce qui suppose un effet de surprise. C’est pour cela que la répétition des différents tableaux qui la composeront a lieu loin des regards, ailleurs que dans Paris. Quant à la parade elle-même, elle donne lieu à de rares répétitions in situ, mais sans que les bateaux ne soient décorés comme ils le seront le jour J…
Ciotti, le Bayrou de demain
Éric Ciotti n’a pas l’âme d’un centriste. Ni l’accent béarnais. Une ministre verrait toutefois bien le président des Républicains (LR) s’inspirer de François Bayrou. En 2017, le soutien du patron du MoDem à Emmanuel Macron avait participé à la victoire du fondateur d’En Marche… et assuré au centriste une place de choix dans le dispositif élyséen. "Sois le François Bayrou de 2027", lui a-t-elle récemment lancé lors d’un échange. Comprendre : renoncer à pousser une candidature autonome de LR et rejoindre la grande famille du bloc central, avec les intérêts afférents. Éric Ciotti reste fidèle pour l’heure à sa stratégie indépendantiste. Mais cette remarque fait écho à une analyse partagée en Macronie. Pour atteindre le second tour en 2027, toute division sera mortifère. Un autre ministre s’interroge : "La question est celle-ci : le fait d’avoir un candidat de droite et un candidat macroniste va-t-il nous empêcher l’un et l’autre d’être au second tour ?"
Jadot-Rousseau : la grande réconciliation ?
Ils s’étaient séparés avec perte et fracas, au beau milieu de la dernière campagne présidentielle… Yannick Jadot et Sandrine Rousseau s’apprêtent finalement à remonter sur scène ensemble, le 14 mai, à l’occasion d’une réunion publique parisienne en soutien à la tête de liste écolo. Car l’heure est à la mobilisation générale chez Europe Écologie-Les Verts, bien à la traîne dans les sondages… De quoi enterrer la hache de guerre ?