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Май
2024

« Aux plus jeunes de prendre la place »

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L’antenne vichyssoise de l’Anacr (l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance) compte une cinquantaine de membres, 300 environ dans le département, mais plus qu’un seul authentique résistant, le centenaire Lucien Séchaud.

La plupart de ces derniers sont également associés au Comité en l’honneur des quatre-vingts parlementaires qui lui-même colle à l’association des vingt-sept parlementaires qui partirent à bord du Massilia.

Les différentes formes de la Résistance

Joseph Bléthon, président depuis 2001, l’affirme haut et fort : « Résister n’a pas que consister à prendre les armes. La Résistance a pris bien des formes et bien des visages. Les parlementaires qui se sont opposés, dès 1940, aux velléités autocratiques de Pétain ont été les premiers résistants. Eux comme ceux qui sont montés sur le Massilia ont payé un lourd tribut et parfois de leur vie même leur credo en la démocratie. »

L’Anacr a su très tôt fédérer celles et ceux qui ont résisté à l’occupant et à une milice particulièrement féroce. En 2006, confrontée au vieillissement de ses adhérents, elle ouvre la porte à ses sympathisants.

« Nous ne sommes que d’humbles passeurs de mémoire »

Joseph Bléthon et Henri Diot, secrétaire de l’association locale, sont de ceux-là. Le premier a vécu l’après-guerre « où les anciens ne racontaient pas. La culture du secret ! ». Henri Diot, en tant que professeur d’histoire, a œuvré justement pour que ceux-ci viennent témoigner dans les écoles. Les deux ont apprécié ces moments d’échanges et l’implication des scolaires quand on leur a demandé de phosphorer dans des concours, dans la réalisation de documents ou encore de participer activement à des commémorations.

« Certains jeunes ont pu m’étonner par leur prise parole, par la maturité de leurs écrits lorsque nous les avons sollicités. Nous avons l’impression que l’intérêt pour La Résistance a sauté la génération d’après, mais que les suivantes veulent savoir. Peut-être que les gens, les résistants eux-mêmes, avaient besoin de passer à autre chose une fois la guerre terminée », insiste Joseph Bléthon. « D’ailleurs, on peut noter que certains rappels historiques, commémorations ou poses de stèles symboliques (1988 pour la plaque des quatre-vingts parlementaires) sont relativement récents », ajoute Henri Diot.

L’âge donne un peu plus de crédibilité dans le domaine de la commémoration mais demain appartient aux jeunes.

Pratique. Association nationale des Anciens et Ami(e)s des combattants de la Résistance. Contact : Joseph Bléthon au 06.80.20.95.72.