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Май
2024

L'ASM Clermont entre déception et espoir après son élimination en Challenge Cup face aux Sharks

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L'ASM Clermont entre déception et espoir après son élimination en Challenge Cup face aux Sharks

La déception et la frustration étaient immenses à chaud, samedi, après la courte défaite contre les Sharks (32-31) en demi-finale de la Challenge Cup à Londres. Mais le contenu du match était aussi une source de satisfaction… et d’espoirs pour Christophe Urios.

« Ça sentait la mort ». Voilà comment Christophe Urios a décrit l’ambiance de son vestiaire après la défaite cruelle face aux Sharks de Durban, samedi après-midi, au Stoop de Twickenham, en demi-finale de la Challenge Cup (32-31). Le coach clermontois, malgré la déception et la frustration, cherchait logiquement à positiver après ce match que son équipe avait longtemps maîtrisé et qui lui avait échappé dans la dernière demi-heure.

« Quand tu donnes tout... C’est dur, car je suis persuadé que l’équipe qui gagnait remporterait la coupe car c’était les deux meilleures formations (du dernier carré). Mais en même temps, cela doit nous donner de la force et de la confiance pour continuer à avancer sans se regarder les pompes, ni se dire que c’était la faute de l’un ou de l’autre. Mais ça, je le savais depuis longtemps », ajoutait le patron technique de l’ASM qui a vu dans ce match, mais aussi dans cette campagne européenne, des sources d’espoirs pour la fin de saison et surtout la prochaine.

Des signes encourageants pour l'avenir

Certes, une finale, voire un trophée fin mai, aurait sacrément agrémenté cette saison jusque-là décevante en Top 14. En atteignant le stade des demi-finales, Clermont a fait mieux que l’an dernier (élimination en quart de finale à Bristol). Ce qui constituera une maigre consolation lorsque sonnera l’heure des bilans.

Le contenu de la rencontre de samedi laisse en revanche autant de regrets de ne pas avoir vu l’ASM jouer plus souvent à ce niveau cette saison que d’espoirs de la voir enfin enchaîner ce genre de prestations dans les mois à venir. « C’est ce genre de match qui doit nous donner confiance pour la suite », appuyait Christophe Urios qui a constaté ces derniers temps des signes encourageants pour l’avenir.

« La semaine contre le Stade Français, c’était la même chose. Contre l’Ulster aussi. Mais à Bordeaux, ça ne l’était pas. On a besoin de travailler là-dessus », avance le coach avant d’ajouter : « Même si notre équipe n’a pas complètement progressé cette saison, j’ai vu des trucs aujourd’hui ou contre le Stade Français qui montrent que le boulot est fait. On avance. Quand on est tous là, on est dangereux. »

Urios pouvait mettre en avant la prestation de son pack. Une fois de plus, il a montré qu’avec presque tous ses meilleurs atouts (NDLR : il manquait cependant Fainga’a, Falgoux et Bibi Biziwu, blessés), il était capable de rivaliser avec les meilleurs.

Derrière, idem, alors qu’il manquait deux des facteurs X : Moala et Raka, forfaits de dernière minute, et remplacés avec bonheur par Darricarrère et Jurand. « Notre équipe ne peut pas se reposer sur ses individualités. On ne peut pas dépendre de deux mecs quand même… sinon on plie la boutique. Quand ils sont là, ce sont des plus-values et sinon ceux qui jouent portent le flambeau. Et c’est ce que j’ai vu ce samedi », se réjouissait Urios.

Si Joris Jurand a crevé l’écran en marquant deux essais, la prestation de son jeune partenaire Léon Darricarrère (19 ans) est également une promesse pour l’avenir. Le centre a parfaitement profité de la Challenge Cup, dont il a joué six des sept matchs de la campagne et tous comme titulaire, pour engranger du temps de jeu et aussi emmagasiner de l’expérience. « Léon est en train de passer sérieusement des caps. Il s’installe. Il a été capable de mettre la barre haut tous les week-ends. C’est rassurant pour le club et pour l’équipe », apprécie Christophe Urios qui va devoir maintenant préparer le déplacement à Perpignan samedi prochain (15 heures) où cela s’annonce chaud brûlant face à des Catalans qui rêvent tout haut de top 6. Mais samedi, Christophe Urios n’avait pas encore basculé sur ce prochain rendez-vous. 

Infirmerie : RAS… a priori

Aucun blessé sérieux n’était à déplorer dans le camp clermontois à l’issue de la rencontre selon Christophe Urios. « Seulement des bobos logiques au regard de l’intensité du match. » Reste cependant à savoir comment Ojovan, secoué dans un choc, aura récupéré. Pour Moala, forfait en raison d’un conflit de hanche, pas d’inquiétude non plus à moyen terme selon le coach.

Didier Cros