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Май
2024

Une nouvelle date pour une ferveur intacte pour les 15 km du Puy

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Une nouvelle date pour une ferveur intacte pour les 15 km du Puy

Décalés pour la première fois de son histoire dans le calendrier, passant de son traditionnel 1er mai au week-end suivant, les 15 km internationaux du Puy ont su séduire, ce dimanche, participants comme spectateurs, fidèles à un rendez-vous qui se renouvelle sans perdre son âme…

Esprit es-tu là ? À ceux qui en doutaient, les 15 km internationaux du Puy-en-Velay ont apporté une réponse claire dimanche sur le bitume ponot. Il suffisait de jeter un coup œil, hier aux alentours de 15?h?30, sur le Breuil bondé, avec un imposant peloton commun mêlant champions, amateurs et coureurs du dimanche. Ils étaient 1.643 inscrits au total dont 1.013 sur la course reine, une affluence des grands jours à laquelle il faut ajouter un public au rendez-vous, fidèle, massé derrière les barrières. 

Autant d’arguments pour comprendre que l’épreuve ponote n’a rien perdu de son succès. Et encore moins de son âme, comme les esprits, chagrins cette fois, pouvaient le craindre. En troquant pour la première fois de son histoire la date du traditionnel 1er mai pour le premier dimanche du mois, l’épreuve a évolué sans tout bouleverser.

André Chouvet, aux manettes de la course depuis les débuts modestes des années 1980, et véritable gardien du temple, avait validé cette modification qui a pour but de séduire un plus large panel de coureurs, notamment de l’extérieur. « La vie d’une épreuve c’est aussi de savoir se renouveler, sinon on finit par lasser », confiait-il avec expérience. Depuis cette année, « Monsieur 15 km » a été rejoint par les équipes de l’office de tourisme de l’Agglo du Puy pour une montée encore en puissance. Les 15 km du Puy ont prouvé, s’il le fallait encore, qu’ils étaient une institution et une course populaire dans le sens noble du terme.

Même la météo avait décidé de jouer le jeu

Et il faut croire que les Dieux du sport ont, eux aussi, donné leur bénédiction à ce changement de date avec une météo qui est restée clémente de bout en bout. Le ciel a épargné les coureurs après plusieurs jours de pluie ; seul le vent est venu jouer -un peu- les troubles fêtes chez tous ceux qui ambitionnaient un chrono. Au rang des nouveautés encore, le Breuil divisé en deux parties pour garantir le bon déroulement de la course, a été salué par les coureurs. Une innovation à retenir pour la suite…

Côté course, alors qu’on attendait les Sud-Africains, ce sont les athlètes kényans qui ont cette fois encore dominé l’épreuve ponote. Après avoir pris le large dans un groupe de cinq, Vincent Kimaiyo et Leonard Langat se sont disputé la gagne au sprint. Le premier s’est montré le plus véloce et surtout le plus frais pour signer, à 20 ans seulement, une victoire de prestige qui devrait lui ouvrir d’autres portes. Le Puy est réputé pour être une épreuve qui a toujours révélé les futurs grands.

D’ailleurs Kimaiyo a déjà signé des chronos de référence comme 27’50 sur 10 km ou 1h03’18 sur semi-marathon. Les spécialistes apprécieront…

Chez les locaux, véritable fil rouge d’une épreuve populaire, la dynamique de 2023 (et son lot de records) ne s’est pas répétée cette année… Thibaut Imbert, détenteur local du meilleur temps sur l’épreuve en 47’47, a joué les meneurs d’allures sur une heure (un footing pour le champion valladier) puisqu’il se focalise actuellement sur le triathlon. Aurélien Rivet, très attendu, s’est retrouvé esseulé trop vite pour espérer titiller le chrono. Il signait tout de même un joli 49’08 pour s’emparer de la 11e place. Devant son public, Esteban Botelho a effectué quant à lui un retour remarqué en 49’56, preuve de son énorme potentiel.

La grosse perf’ du jour était à mettre au crédit de Julien Rabaca. Le Monistrolien, désormais sous pavillon clermontois, a fini premier français (7e) en 47’56… et prouve à 23 ans, qu’il faudra compter sur lui à l’avenir. Les fins connaisseurs de cyclisme ont aussi noté la belle 9e place de Damien Monier en 48’31?! L’ancien coureur professionnel aujourd’hui âgé de 41 ans, vainqueur entre autres d’une étape sur le Tour d’Italie 2010, s’est reconverti avec succès ces dernières années dans la course à pied.

Enfin, chez les dames, il n’y a pas eu de suspense. Derrière la lauréate Winnie Kimutai, Anne-Sophie Begon (54’23), de retour de blessure, a fini première locale devant Emma Bert (56’50), respectivement 5e et 6e…

Rendez-vous est déjà pris pour le premier dimanche de mai 2025. Avec cet esprit qui colle tant aux 15 km du Puy?!

Christophe Darne