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Май
2024

Pourquoi la Balade des courts métrages au CGR Moulins mérite une plus grande salle

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Mais c’est avant tout le cinéma qui a été gagnant : CGR a rempli la salle que le complexe avait réservée à cette soirée gratuite organisée par Ciné-Bocage, jeudi 2 mai : 190 spectateurs étaient présents, 35 personnes ont été refusées.« L’an prochain, on pourrait viser la salle à 270 places », a suggéré le co-président Jean-Guy Cognet.

Certes, le mauvais temps aide à remplir les salles obscures, 1.600 personnes sont allées au CGR Moulins, le 1er mai ! Mais le public intergénérationnel de la Balade des courts prouve que ce format plaît : 20 minutes de film, c’est assez long pour raconter une histoire et pas assez pour lasser !

Cinq courts métrages ont ainsi été diffusés, retenus par cinq structures de l’agglomération : les centres sociaux L’Escale (Souvigny) et L’Essentiel (Yzeure), l’Amicale des Bataillots (Yzeure), Le Point commun (Avermes), la Jimbrtée (Neuvy), la résidence @nima de Viltaïs (Moulins).

Le centre social L’Essentiel a ému quand il a défendu Pavane, avec une Corine Masiero magistrale. Elle joue une ouvrière qui part à la retraite, sans joie car tourner la page n’est pas évident, mais la détestation de son métier est la plus forte : frappantes images de l’usine d’emballages de poulet et cruel manque de reconnaissance du patron qui offre une médaille du travail en toc.

La tendresse du Premier mercredi du mois qui met en scène deux frères (intense Stéphane Crepon) a beaucoup plu, de même que le jeu d’acteurs dans La Vie au Canada, tourné vers Châtel-de-Neuvre !

Les internes d’IFI03 de la résidence @nima avaient choisi Haut les cœurs qui représente avec justesse et humour la réalité des réseaux sociaux et les difficultés des jeunes avec l’amour. Adolescence, tension et humour aussi avec L’Âge acrobatique dans lequel le stage de rock est très bien filmé.

Mais c’est Charbon, défendu par le centre social L’Escale de Souvigny, qui a gagné le vote du public. L’acteur qui joue l’étudiant livreur de repas à vélo parle peu, mais joue fort. Ce film noir sur le retour des cadences au travail et la surveillance continue de l’employeur via le téléphone, a été tourné de nuit, mais avec un éclairage qui met en lumière ses galères, sa précarité, mais aussi, la force de l’amitié.

Stéphanie Ména