"On méritait d'aller en finale" : la réaction de Christophe Urios après la défaite de l'ASM face aux Sharks
« C'est dur, oui mais je ne pense que ce match était imperdable. Les Sharks ne l'ont pas volé non plus. Ils ont eu un momentum très fort autour de la 60e minute, quand ils marquent leur premier essai. Après, je pense qu'on avait bien préparé le match, on était prêt physiquement, prêt dans nos têtes. Je regrette toutes ces pénalités en première mi-temps, ces 12 points qu'on donne à ces mecs (18 en réalité, NDLR). Dans des matchs de haut niveau, tu ne peux pas faire ça. Après, c'est cruel pour les mecs parce que la saison n'est pas simple et qu'on méritait aujourd'hui d'aller en finale.
(...) En première mi-temps, on n'a pas besoin de faire huit fautes alors qu'on n'est pas en danger. C'est une histoire de patience, d'expérience de ces matchs aussi. Ça les a tenus dans ce match. Après, il y a ce jeu au pied en touche pas trouvé sur une mêlée en deuxième mi-temps où on prend l'essai. Sur l'essai refusé à Joris Jurand, ça se joue à rien aussi. Et puis il y a cette pénalité que l'on rate.
L'action de Jurand qui se conclut par une pénalité et un carton jaune ? Je ne sais pas. Ils ont mis une demi-heure à le regarder... Honnêtement, je n'ai pas d'avis. Après, ce qui est emmerdant, c'est qu'il y a jaune parce que c'est caractéristique d'un jeu déloyal, ça empêche Joris d'aller prendre ce ballon. J'aurais aimé que l'arbitre aille au bout du truc. Là, j'ai l'impression qu'il a fait un truc entre les deux. Il a fait un peu de politique sur cette action. Et sur la fin de match aussi où il a un géré le truc. Les types ne sont jamais hors-jeu... Mais ce n'est pas là que ça se joue.
(...) Le vestiaire après le match ? Il sentait la mort. Quand tu donnes tout et que ça se joue à rien, c'est dur pour les joueurs. On avait la mission de gagner cette coupe d'Europe et j'étais convaincu que l'équipe qui gagnait aujourd'hui gagnera la compétition parce que c'était les deux meilleures équipes. Mais en même temps, ça doit nous donner de la force et aussi de la confiance pour continuer d'avancer. On ne va pas s'arrêter pour se regarder les pompes et dire c'est la faute d'untel ou untel. Il faut avancer. »
Propos recueillis par Didier Cros