Comment l'Atelier lowtech Tulle peut vous aider à créer des objets utiles avec des matériaux recyclables ?

Terminé le garage de montage de pneus quai Continsouza. À la place, vient de s’installer l’Atelier lowtech Tulle. Un lieu de partage de savoir-faire liés au bricolage uniquement à base de matériaux recyclés. On vous explique tout !

1. Qu’est-ce que la lowtech ?

« C’est l’idée de trouver des solutions simples pour créer des choses qui favorisent l’autonomie. Il faut que cela soit simple de compréhension et durable, c’est-à-dire en utilisant des matériaux de récupération et pas chers », explique Vincent Mazern qui a créé, le 24 février dernier, l’association Atelier lowtech Tulle (ALT). Son but : permettre à des personnes qui veulent apprendre à créer un objet dont ils ont besoin en les accueillant dans un lieu où des outils sont à disposition ainsi que des conseils.

2. Comment en née l’idée de monter cet atelier lowtech à Tulle ?

Très engagé dans différentes associations comme A Bicyclette…, Vincent Mazerm qui a créé notamment un Vélo smoothy, rêvait d’avoir son propre atelier de création à partir d’objets de récupération. « L’idée était d’avoir un atelier qui soit proche des citoyens et ouvrir l’activité de création au plus grand nombre, explique Vincent Mazerm. Je voulais créer une communauté lowtech en Corrèze, que les gens y apprennent à bricoler, en échangeant des savoir-faire. »

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3. Un local acheté quai Continsouza

C’est en cherchant un local au départ pour l’association A bicyclette, que Vincent Mazerm a trouvé celui qu’occupait Tulle pneus, au 7 quai Continsouza à Tulle. « Il est grand, avec un hangar. En tout, on a plus de 400 m2  au sol, on a des mezzanines, une belle charpente. C’est un local très bien situé sur une route passante », liste le jeune homme qui a acheté en son nom propre le bâtiment en novembre dernier. Dans ce bâtiment, dont une partie reste à usage privé, il héberge son association Atelier lowtech Tulle et Les Estaminets (lire encadré). Le bâtiment qui nécessitera des travaux de réfection de la toiture du hangar, est fonctionnel et peut déjà accueillir, dans la pièce d’accueil, le petit fab lab et une partie du hangar, les personnes désireuses de bricoler.

4. Qui veut venir à l’atelier et pour quoi faire ?Victor Blondel a installé son atelier de travail du métal à l'Atelier. Ici il réalise une petite table en bois, métal et chaînes récupérés. 

Toutes les personnes qui ont envie de créer un objet qui leur sera utile à partir de matériaux de seconde main. Cela peut être la réalisation d’un four solaire, un carré potager, des jardinières en bois… « Il y a une forte demande. Je suis allé au Salon de l’habitat à Meyssac où on montrait un système de cuisson lowtech et ça a cartonné. Les gens veulent bricoler mais ont parfois besoin d’aide », confie le président de l’Atelier lowtech Tulle. Au local de Tulle, il y a donc des outils, des conseils, du bois. « L’adhérent aura trois services possibles : si nous avons déjà fait auparavant des jardinières, il retrouvera les plans, un rapport sur comment le faire seul. Si nous avons des demandes récurrentes pour une même réalisation, nous mettrons en place un atelier. Sinon la personne pourra venir en autonomie sur des créneaux définis. Nous ne sommes pas là pour faire la réalisation à sa place mais nous répondrons aux questions si besoin. » Déjà, l’atelier accueille Victor Blondel qui se forme au travail du métal. Dans un coin du hangar, à côté de l’atelier dédié au bois, il a installé le sien. « Je peux faire des outils, de la soudure… », confie le jeune homme.

5. Combien coûte le recours à cet atelier ?

L’adhésion a été fixée à 10 euros par an. Vient s’ajouter la participation aux ateliers. « Tout dépendra de la nature de l’atelier, s’il faut une intervention extérieure pour l’encadrer… En tout cas, nous voulons que cela soit le moins cher possible. »  L’Atelier lowtech Tulle, 7 quai Continsouza à Tulle. Ouvert les mercredis de 14 à 18 heures. Le reste sur rendez-vous. Contact : 06.95.02.57.02. L’atelier cherche du bois de palette, d’anciens meubles…

Les Estaminets. Fondée voilà 85 ans par le grand-père de Jean-Marie Tramcourt, l’association que Jean-Marie vient d’installer à Tulle, est spécialisée dans le jeu. « On montre aux gens comment on jouait avant. En tout, je dois avoir environ 300 jeux, des jeux de cartes, des jeux médiévaux, des jeux contemporains et de kermesse… » Des jeux construits par l’association : « On fait tout, à base de palettes, des morceaux de vieux meubles… » Le projet ? L’association voudrait ouvrir une salle de jeux pour toute la famille à Tulle. En attendant, elle est hébergée dans l’Atelier et des après-midi jeux y seront organisés pendant les vacances scolaires.

Estelle Bardelot