ru24.pro
World News in French
Май
2024

ASM Clermont : Sébastien Bézy, un diplôme d'entraîneur qui passe par la formation des jeunes demis de mêlée

0

Rien ne dit que Sébastien Bézy (32 ans), une fois les crampons raccrochés, n’intègre pas un staff sportif dans un club. Chez les jeunes ou en pro, son avenir n’est naturellement pas encore tracé, mais son désir d’apprendre aux autres est déjà réel.

Il y a deux semaines, au stade des Gravanches, le numéro 9 de l’ASM a guidé sa première session, dans le cadre du DE, avec la mise en place de son projet personnel, partie essentielle du diplôme. « L’objectif est de créer un projet qui est en lien avec ton club et ceux environnants. Comme il existe déjà des partenariats à l’ASM avec certains, il était intéressant de continuer à travailler avec eux ».

Des U18 d'Issoire, Cournon, Riom et l'ASM

Ils étaient une dizaine de demis de mêlées, de la catégorie U18, issus des clubs d’Issoire, Cournon, Riom et l’ASM à participer à cette session un peu particulière. Ces jeunes joueurs ont ainsi été à l’écoute d’un joueur international avec Sébastien Bézy, épaulé ce jour-là par Baptiste Jauneau. Blessé actuellement à une cuisse, l’ancien Toulousain a laissé la réalisation pratique des ateliers du jeu au pied à son jeune partenaire.

Pendant trois heures, les jeunes numéros 9 ont donc participé à des exercices purement techniques.

« Il y a deux grandes catégories, détaille Bézy. La passe et le jeu au pied. On a travaillé la passe au sol, la passe sur déviation en touche, la passe sur maul… Sur le jeu au pied, on a insisté sur la recherche du 50-22, le coup de pied de pression, celui d’occupation, le coup de pied en touche. À la sortie, chaque joueur a une fiche d’évaluation avec cinq passes particulières à effectuer et cinq coups de pied sur chaque atelier ».

Tous notés, ces demis de mêlée en herbe se sont vus attribuer une note finale, avec devoirs à faire à la maison. « Mon projet, poursuit Sébastien Bézy, est de les suivre tous les quatre mois en faisant d’autres sessions. Ils ont été filmés individuellement sur la première qui a eu lieu et j’ai analysé l’exécution de ce que je leur demandais. Maintenant, je vais leur envoyer à tous un dossier personnel, avec les images, une fiche d’évaluation et des exercices à faire ».

Le numéro 9 clermontois a déjà validé deux unités du DE (analyse vidéo d’un match et formation d’un cadre). Il lui reste la partie mise en pratique ; avec la création d’un cahier d’entraînement (projet de jeu) et donc le dossier de son projet personnel avec cette préformation de joueurs de moins de 18 ans.

« Le dossier qu’ils vont recevoir doit leur permettre de progresser, de corriger certains gestes. Quand je les reverrai, j’espère qu’ils auront fait quelques progrès, ça validera aussi la qualité de mon projet », sourit le « professeur » Sébastien Bézy.

Christophe Buron

 

Passer le "DE" signifie que vous avez déjà le métier de coach en tête ?

« Non, pas spécialement. J’ai surtout trouvé intéressant de le faire à ce moment de ma carrière. À 32 ans, j’ai l’expérience et ça me permet aussi de voir autre chose. M’occuper de la préformation des demis de mêlée me plaît. »

Donc, l’objectif n’est pas de viser une carrière d’entraîneur ?

« Non, pas du tout. Je souhaitais faire cette formation en parallèle de ma carrière de joueur, mais le but n’est pas forcément de devenir entraîneur plus tard. Après, je ne dis pas que ça ne me plairait pas. Analyser les matchs et réfléchir sur le jeu sont des facettes d’un coach qui pourraient m’attirer. Très tôt dans ma carrière de joueur, j'ai cherché à faire des exercices pour m’améliorer. Aujourd’hui, j’aime bien transmettre. »

Il n’est pas interdit donc qu’un jour Sébastien Bézy intègre un staff ?

« Oui, bien sûr, si un jour une opportunité se présente au bon moment. Mais aujourd’hui, il me reste deux ans de contrat à Clermont (2026). Après, tout dépendra de mon état physique. Pour tout dire, j’aimerais bien une expérience de joueur à l’étranger, notamment aux États-Unis. Mais je n’en suis pas là. »

Qu’est-ce qui vous attire le plus dans le job d’entraîneur ?

« La transmission chez les jeunes, notamment les U18. Voir progresser ces joueurs, à qui tu as donné des conseils, est une réelle satisfaction. J’espère leur apprendre autant sur l’aspect technique que sur le jeu. »

Propos recueillis par Christophe Buron