Gel tardif : les arboriculteurs bientôt "à court de solution" ?

Le mercure est au plus en France, depuis le 16 avril, au point d’entraîner la nuit des gelées tardives aux effets désastreux pour les cultures. 

Le président de la coordination rurale Auvergne-Rhône-Alpes, Joris Miachon, qui est aussi arboriculteur dans la Drôme, se dit inquiet pour deux raisons : "La première, c’est le gel avec des températures qui pourraient descendre au-dessus de zéro", déplore-t-il. 

Utilisation de bougies anti-gel

Il assure également auprès de franceinfo que le cumul d'air froid expose les agriculteurs à ce qu'il appelle un retrait de sève : au lieu de monter, elle va descendre. "Cela implique une chute physiologique des fruits qui ne seront plus alimentés", regrette l’arboriculteur.

Joris Miachon utilise des bougies, afin de se prémunir du gel. Il reconnaît que lui et ses collègues vont être "limités par la capacité économique des entreprises". Selon l'arboriculteur, si "cela dure toutes les nuits pendant 15 jours, on va être à court de solution". D’après ses calculs, le dispositif de bougies anti-gel lui coûte 500 euros de l’heure par hectare.