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Апрель
2024

Ces deux amies de Clermont-Ferrand ont créé un groupe Facebook pour briser le tabou autour de l’endométriose

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Ces deux amies de Clermont-Ferrand ont créé un groupe Facebook pour briser le tabou autour de l’endométriose

Mylène et Anna, deux jeunes Clermontoises, ont créé un groupe de parole sur Facebook pour aider les femmes souffrant d’endométriose et leurs proches.

Poser des mots sur une souffrance invisible. Libérer la parole des femmes qui subissent des douleurs chroniques liées à l’endométriose. Voilà tout le projet de Mylène et Anna qui ont créé le 31 mars dernier un groupe Facebook nommé Endo’Vergne. « On s’est dit que l’on allait clôturer le mois de la prévention et de l’information sur l’endométriose en lançant le groupe », sourient-elles de concert. 

Vider son sac

Leur but : créer un espace de discussion où les personnes atteintes de cette maladie (qui touche environ 10 % des femmes à différents degrés) et leurs proches peuvent s’informer, échanger, partager des astuces pour lutter contre les douleurs qu’elle provoque. En ligne ou lors d’une rencontre autour d’un pique-nique ou d’un café, « nous voulons créer une parenthèse dans leur routine quotidienne qui leur permette de vider leur sac, d’échanger leurs histoires », exposent Mylène et Anna.

« Les douleurs n’adviennent pas que pendant les règles. Pour certaines femmes, elles peuvent durer plusieurs semaines dans le mois. »

C’est de l’amitié entre ces deux jeunes voisines clermontoises qu’est née l’idée de créer ce groupe. « Nos enfants vont dans la même école : on s’est parlé et on ne s’est plus quittées », explique Anna qui remarque peu à peu la fatigue de Mylène, atteinte d’endométriose sévère. « Dans mon cas, la douleur traverse l’estomac, j’ai mal partout : dans les genoux, les chevilles... C’est pire que mon accouchement », confie Mylène sous le regard bienveillant de son amie.

Une maladie encore trop méconnue

Les deux jeunes femmes projettent également de réaliser de la prévention dans les rues de la capitale auvergnate pour sensibiliser à cette maladie encore trop méconnue. « Beaucoup de femmes ne savent pas qu’elles ont de l’endométriose car on banalise encore les douleurs pendant les règles. J’ai une fille et je ne voudrais pas qu’elle soit invisibilisée comme cela au sein de la société et du corps médical », explique Anna.

Vingt-trois personnes de tout âge ont pour l’heure rejoint le groupe de parole, dont certaines ont déjà confié leur quotidien avec la maladie. « Venez nous rejoindre : plus on sera, mieux ce sera ! », sourient Mylène et Anna. Des rencontres en visio sont également prévues pour celles et ceux qui n’habitent pas le région, ou ne peuvent pas se déplacer.

Pratique. « Endo’Vergne groupe de parole pour les femmes atteintes d’endométriose » sur Facebook.

Louise Llavori