Les bijoux volés dans le Cantal retrouvés grâce à une balise posée sur la voiture du suspect

Tous les ans, cette famille pose ses caravanes quelques jours dans le Cantal. Tous les ans les gendarmes constatent une hausse des cambriolages au même moment. De quoi envisager un lien…

Cette année, les militaires ont anticipé, en faisant baliser une voiture de location utilisée par le prévenu, un homme de 51 ans déjà connu pour des vols.Géolocaliser un véhicule n’est pas un acte d’enquête anodin. En défense, devant le tribunal d’Aurillac, Me Alexandre Novion s’étrangle : « Je vomis la discrimination qui conduit, d’emblée, à stigmatiser une communauté ! » Il tente de faire annuler la procédure, contestant l’utilisation de ce moyen sur une simple observation statistique. Il est toutefois débouté.

Cette géolocalisation a permis d’aider les enquêteurs à suivre le suspect à travers la vallée de la Cère. Le 17 avril, en milieu d’après-midi, il s’arrête à Vic-sur-Cère. En même temps, un couple de retraités quitte sa maison quelques instants mais ne ferme pas à clef. À son retour, les bijoux ont disparu.

Les bijoux retrouvés

Ils sont retrouvés dans la voiture de location, avec le quinquagénaire, quelques minutes plus tard. Ce dernier jure les avoir ramassés par terre, en visitant la commune. « Je voulais les ramener à la mairie. Je suis entré mais, finalement, je suis reparti en voiture avec. Je suis repassé en haut de la ville pour voir si je croisais quelqu’un à qui les rendre. » Il n’est pas poursuivi pour avoir volé les bijoux, juste pour les avoir en sa possession : c’est un recel.

Dans la voiture de location, les gendarmes trouvent également un burin et un tournevis. Dans le Porsche Cayenne qu’il utilise au quotidien, ils mettent aussi la main sur 950 € de chèques-vacances et, dans sa caravane, des chèques. Sur ces deux trouvailles, deux enquêtes ont été ouvertes. L’homme s’exprime bien, assure que tout est régulier et que son train de vie est financé par son activité d’auto-entrepreneur dans le bâtiment.

Laurent Pierdon a été condamné à quinze mois de prison ferme et 5.000 € d’amende, ainsi qu’à trois ans d’interdiction de venir dans le Cantal. Il a été incarcéré dans la foulée. Les bijoux ont été rendus à leurs propriétaires.

Pierre Chambaud