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Апрель
2024

Ligue 1 : le Clermont foot va devoir aller au charbon à Lens pour garder un mince espoir de maintien

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Ligue 1 : le Clermont foot va devoir aller au charbon à Lens pour garder un mince espoir de maintien

Si l’avenir du Clermont Foot en Ligue 1 semble aussi noir que le charbon qui a longtemps fait la prospérité du Nord, il faudrait pourtant un coup de grisou à Bollaert ce samedi soir (21 heures) pour espérer encore au maintien.

La maladie s’étend. Implacablement. Semaine après semaine. Tel un mineur encombré par la silicose, le Clermont Foot a de plus en plus de mal à respirer dans les bas-fonds de la Ligue 1. La cause n’est pas encore tout à fait désespérée mais la victoire de Metz… sur Lens (2-1) le week-end dernier a encore ajouté aux vertiges de Pascal Gastien.

Le coach sait forcément ce qui se dit un peu partout. Mais l’ancien Marseillais ne perd pas de gants pour aller, à sa façon, droit au but : « Tout le monde nous voit déjà mort et enterré ! Il faut jouer et ne plus se poser de questions ».

Lesquelles, pourtant, affleurent autant que les terrils qui tentent d’égayer les mornes plaines du Pas-de-Calais. Une est même plus lancinante que les autres : comment son équipe peut-elle s’en sortir sans buteur patenté ? Même Lorient et Metz, qui partagent quasiment la même médiocrité comptable, ont pu un temps ou peuvent encore s’appuyer sur un Bamba ou un Mikautadze qui « claquent ».

Gastien "n'a pas de baguette magique"

À Clermont, l’étude du sujet confine à l’embolie et tous les essais du monde n’ont, jusqu’à maintenant, abouti à rien. Le docteur Gastien n’a pas trouvé la bonne formule. Il en convient, il « n’a pas de baguette magique », déplorant sans détour « le manque de justesse technique dans les 20-30 derniers mètres ».

Arrivé à son tour au chevet du souffreteux patient auvergnat, et au statut bien supérieur à celui d’un interne (il deviendra chef de service dans un mois, maintien ou pas), Sébastien Bichard s’est lui aussi heurté à cette noirceur offensive. Il essaie bien de secouer le cocotier, de faire bouger les choses, au propre comme au figuré.

Mais quand bien même l’équipe parvient à prendre une option, comme ce fut le cas à Paris puis contre Montpellier, elle craque inexorablement. Certes, on ne mettra pas les deux retours sur le même plan. Pourtant, dans la situation du CF63, ces quatre points laissés en route à ce moment de la saison auraient fait l’effet d’une poche d’oxygène salvatrice.

À l’inverse, l’asphyxie n’est aujourd’hui plus très loin. Surtout si Metz a la mauvaise idée de faire bombance au Havre dimanche. Elle oblige quasiment de facto Clermont à s’imposer chez les Ch’tis. Ce samedi soir (21 heures), il faudra non seulement marquer. Mais il faudra aussi tenir…

L’indigence offensive du Clermont Foot obligera-t-elle ses coaches à rebattre certaines cartes ?

Ce Clermont-là peut-il le faire dans une ambiance qui, pourtant loin du Sud, pourrait aussi vite tourner à la corrida face à des Lensois qui ont tant à se faire pardonner ? « Mais on vit avec cette pression depuis huit mois ! », balaie Gastien.

L’indigence offensive observée par tous pourrait prêter aux coaches l’envie de rebattre certaines cartes. Mais qu’ils débutent ou pas, Virginius le fluet, Nicholson plus butor que buteur, Kyei qui a perdu sa place et la confiance ou Bela qu’on n’a jamais vraiment vu, vont devoir se faire violence. Et aller à la mine.

Tout comme Cham, qui n’a pas pesé contre Montpellier et qui peut encore inverser le sens de son surnom depuis ses pleurs après la débâche contre Toulouse  (0-3) : « Verisur » pour celui qui a la larme facile. À lui, et ses coéquipiers avec, de faire en sorte d’afficher plus sûrement des larmes de joie sur les coups de 23 heures. C’est maintenant plus que jamais.

Valéry Lefort