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Апрель
2024

Série, musique, jeu vidéo, BD, cinéma : on vous dit tout sur les coups de cœur "culture" de la rédaction

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Les journalistes de la rédaction vous proposent leur nouvelle sélection "culturelle". Ils vous invitent à la découvrir au plus vite :

Série

Masters of the air. Diffusée sur Apple TV+, la série "Masters of the air" clôt le tryptique consacré à la Seconde Guerre mondiale produit par Tom Hanks et Steven Spielberg. Plus de vingt ans après l’épopée de la Easy Company à travers l’Europe occupée par les nazis dans "Band of brothers", le dernier volet de la fresque retrace les aventures de soldats américains qui, à bord de leurs forteresses volantes aux allures de cercueil ambulant, ont pour mission de bombarder les installations militaires de l’ennemi allemand. Un voyage au bout de l’enfer pour les pilotes et leurs équipages priant les dieux du ciel qu’une balle adverse ne vienne pas leur trouer la peau ou leur arracher la moitié du visage. Dans une débauche de moyens dignes d’une superproduction, "Masters of the air" et ses personnages attachants nous offre un cours d’histoire riche en émotions et en anecdotes. Partie sur les chapeaux de roue, la série ne tient malheureusement pas la distance et finit par s’essouffler comme un soldat éreinté par l’horreur de la guerre. Un manque de rythme qui n’efface pas le souvenir de ces jeunes dans la force de l’âge qui "après des centaines d’heures d’entraînement, pensaient être prêts au combat". Martial Delecluse

 

Jeu vidéo

Rise of the Ronin tranche dans le vif. Adepte des jeux de couloirs, le studio nippon Team Ninja se lance dans le monde ouvert avec Rise of the Ronin, un action-RPG qui nous emmène dans le Japon du XIXe siècle pour revisiter la tourmentée période Bakumatsu (1853-1868). On incarne un samouraï sans maître qui est déterminé à retrouver sa moitié et va devoir faire des choix forts. Rise of the Ronin ressemble beaucoup à un Assassin’s Creed ou à Ghost Of Tsushima, sans les égaler, et ne révolutionne pas le genre. Mais il se démarque surtout par un choix de multiples armes, permettant de tester différents styles d’arts martiaux, et par un système de combat technique à la merci d’une barre d’endurance. Les combats sont bien chorégraphiés, dynamiques, exigeants et assez jouissifs, sauf quand on fait face à une armée (ce qui arrive souvent !). Disponible sur PS5. Environ 60 €.Frédéric Levent

Musique

Jean-Louis Murat. Cela fait presque un an que Jean-Louis Murat a soudainement quitté la scène, malheureusement définitivement. Son décès, le 25 mai 2023, a laissé orpheline toute une génération de fans, bercés par son sens poétique unique et sa musique à la croisée des chemins entre les grands noms de la chanson française et les géants de la scène anglo-saxonne, comme Neil Young. En hommage au premier anniversaire de sa mort sortira une splendide version collector triple vinyle d’un album live uniquement sorti en DVD en 2004 : Parfum d’acacia au jardin. Un disque superbe, composé uniquement d’inédits et enregistré dans les conditions du direct, avec une équipe resserrée, comme le bassiste Fred Jimenez, plus connu pour avoir travaillé avec... Johnny Hallyday. Cet objet très convoité par les admirateurs de l’Auvergnat bougon est limité à... 500 exemplaires, ce qui le rend d’autant plus désirable. Rémi Bonnet

 

Bande dessinée

Nouvelle Chine. Novembre 1975, Berlin. En plein couvre-feu, le boucher du Tiergarten vient de commettre un nouveau crime, le septième. L’inspecteur Viktor Eberhad avale sa gélule hebdomadaire de vaccin puis file sur les lieux. Trouvera-t-il des indices, cette fois ? Pourvu que la police politique chinoise lui en laisse le temps… Dans cet album noir et blanc, mêlant science-fiction, thriller et polar, il y a de la matière Comme dans le film Seven, il pleut souvent. On y apprend même que la propagande joue sur les biais cognitifs pour actionner l’adhésion, le rejet, l’autorité ou le conformisme. Quant au personnage tourmenté de l’inspecteur, il permet de se projeter dans l’univers imaginé par Clarke, l’auteur, qui est assez déstabilisant, pour ne pas dire torturé, et qui fait cogiter. Ne serait-ce que par le prisme de cette histoire de vaccin qui n’est pas sans rappeler des événements récents. Sans oublier ce parti omnipotent qui ne manque pas une occasion de se faire pressant, tout en maniant comme il se doit la censure. Y compris dans des documents officiels qui pourraient être gênants. Jusqu’à quand ? Alexis Marie

Cinéma

Nous, les Leroy. Grand prix au Festival de l’Alpe d’Huez, le film de Florent Bernard Nous, les Leroy s’inscrit dans la veine des comédies au parfum doux-amer. Alternance de moments où l’on rit parce que certains dialogues et gags font mouche, et de passages où l’on s’émeut parce que les situations vécues par les personnages nous ramènent à des souvenirs ou des angoisses légitimes. Le combat des Leroy (sauver la famille après vingt ans de mariage) reste universel. Dans cette valse entre humour et tendresse, les meilleures scènes sont celles où le délire est assumé, grâce à des personnages secondaires croustillants. Bravo à José Garcia mais mention à Charlotte Gainsbourg (photo François Dourlen), toujours aussi solaire quand elle sourit et touchante quand ses yeux brillent. L’atout majeur du film. Thierry Senzier