Week-end de Cornards à Beaumont
C’est la fête qui, depuis plus d’un demi-siècle, fait répéter son nom deux ou trois fois aux touristes. Oui, chaque lettre à son importance. Et pourtant, les oreilles rigolardes ne sont pas loin de la vérité.
De ce boulanger cocu au XIXe siècle qui s’assoupit à l’église le jour même où un bouc passe la tête dans l’édifice. Le religieux officiant ordonne que l’on sort ce cornard – une bête à cornes en patoi – du lieu. L’animal ayant pris la fuite quand la foule se retourne, c’est finalement le malheureux boulanger que l’on expédie manu militari. Depuis, vengeance et solidarité, le corps de métier produit chaque année une brioche à deux cornes.
Solidarité pour les cornards.
Mais tout cela est loin et il est question de festivité et non de fidélité dans les rues beaumontoises. Et comme toutes les festivités de Pâques, chacun déplore ce week-end avancé du mois de mars où le froid hivernal n’a pas encore abdiqué. Mais qu’à cela ne tienne.
Dimanche 31 mars, le programme propose la chasse aux œufs (de 10 heures à 11 h 30 au stade de La Mourette), bien sûr, mais surtout le très attendu défilé de chars, de 15 heures à 18 heures, que vous pourrez suivre maquillé si vous avez fait un saut sur le parvis de la mairie avant. Sept chars décorés en référence aux cinq continents. Clin d’œil évident en cette année olympique. Les chars sont réalisés par les associations sportives de la ville ainsi que le conseil municipal des enfants, à partir de matériaux recyclés. Et le soir, si la météo le permet, le feu d’artifice.
Lundi 1er avril, deux courses de vélo, le fameux « Grand prix cycliste des cornards », avec, en point d’orgue, la remise de prix à 12 h 30.