Nouveau centre de performance du Clermont Foot : première environnementale pour un club de foot pro en France
Œuvre du cabinet riomois Morpho Architectes, le bâtiment répond en effet à la stricte application de la législation RE 2020, la plus exigeante en la matière.
Une réponse complètement assumée par les concepteurs dès le lancement du projet, comme l’a expliqué l’architecte Benoît Meunier : « C’est un bâtiment bioclimatique. Ont été mis en place tout un tas de dispositifs. On prend en compte les performances énergétiques, l’environnement comme l’analyse du cycle de vie des matériaux. Lors de la conception et pendant la construction, on a pris l’ensemble de ces paramètres en compte, et ça va jusqu’au choix des entreprises, très locales, donc la construction génère très peu de CO2. »
Pour exemple, les performances thermiques relèvent d’éléments aussi divers que double-flux, étanchéité à l’air avec forte isolation, continuité des isolants, matériaux biosourcés, surtoitures sur les façades sud pour éviter la surchauffe en été, panneaux solaires pour de l’autoproduction, récupération des eaux de pluie, raccord au réseau de chaleur urbain...
« Il ne faut pas regarder le coût du bâtiment à l’instant T, mais sur 15, 20, 30 ans... »« Un bâtiment quasiment autonome », a résumé l’architecte, précisant : « Par rapport à la réglementation, à l’époque où les documents administratifs ont été produits, on aurait pu y échapper, en étant sur du sportif. Mais ça a été vraiment un choix du club de partir sur des dispositifs qui répondent à la RE2020. Il y a peut-être un surcoût lié à l’accès à ce type de réglementation, mais pour autant, les investissements effectués là, sont largement rentabilisés dans le temps quand on voit l’augmentation du coût de l’énergie. Il ne faut pas regarder le coût du bâtiment à l’instant T, mais sur 15, 20, 30 ans... » Jean-Philippe Béal