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Март
2024

"J’ai fait n’importe quoi" : il est condamné à de la prison ferme après un refus d'obtempérer à Vichy

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Samedi 16 mars, peu après minuit. Un homme roule à vive allure, rue de Paris, dans le cœur de Vichy. Au feu rouge, un policier de la brigade anticriminalité se présente à sa fenêtre pour le contrôler. Mais quand le feu passe au vert, il prend la fuite. Une course-poursuite s’engage entre l’Opel grise et les forces de l’ordre. Deux cents mètres plus tard, la voiture du fuyard s’encastre dans un plot en béton, passage de l’Amirauté. La vitrine d’un magasin est également endommagée.

« J’ai fait n’importe quoi »

Fortement alcoolisé, le conducteur ignore que cette rue piétonne du centre-ville est fermée aux voitures. Après le choc, bloqués, mais pas sonnés, le prévenu et son passager prennent la fuite à pied. Le premier tente de se dissimuler derrière du mobilier urbain non loin de là. Il est interpellé par les policiers. Son acolyte, en revanche, est introuvable.

À l’issue de sa garde à vue, l’automobiliste de 25 ans est placé en détention provisoire, dimanche 17 mars au soir. Ce mardi 19 mars, il était jugé en comparution immédiate au tribunal de Cusset. Il n’en était pas à son premier refus d’obtempérer. Sur les quatre mentions que comportait son casier judiciaire avant ce 16 mars, il avait déjà été condamné, en novembre 2022, pour des faits similaires. Et devait être jugé, le 9 avril, pour un second refus d’obtempérer qu’il aurait commis en mars 2023, également en pleine nuit, à Bellerive-sur-Allier.

Dans le box, le conducteur se veut lucide et assume : « J’ai fait n’importe quoi ». Une prise de conscience tardive aux yeux de la présidente, Gaëlle Dunajski :

Il n’y a heureusement aucune victime. À cette heure-là, en centre-ville, les gens sortent du cinéma ou du restaurant. Vous avez percuté un plot en béton, mais cela aurait très bien pu être un enfant ou un piéton.

Un comportement dangereux pour lui et pour les autres qu’il ne parvient pas à expliquer. « La première peine a été symbolique. Pourtant, il n’en a tiré aucune conséquence. Que lui faut-il de plus pour qu’il arrête ? Un mort ? Une peine sévère est nécessaire », a requis le procureur Éric Neveu. Une position suivie par le tribunal.

Le jeune homme a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. Il est maintenu en détention. Son permis de conduire a été annulé et sa voiture confisquée. Il devra également dédommager la commerçante et la Ville de Vichy, parties civiles, pour la détérioration de la vitrine et du mobilier urbain.

Au tribunal, Nathan Marliac