Une semaine pour découvrir les métiers du tourisme dans le Cantal
Avec 5 millions de nuitées touristiques annuelles et 2.220 emplois, le tourisme pèse dans l’économie cantalienne. D’où des besoins en recrutement saisonnier important (plus de 2.000 l’an dernier, un chiffre qui a quasiment doublé en dix ans). Mais cela reste « un défi », rappelait, ce lundi 18 mars, Thierry Perbet, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) du Cantal, dans un département qui affiche le taux de chômage le plus bas de France (4,1 %).Afin de faire découvrir ce secteur d’activité côté restauration et, qui sait, susciter des vocations, France Travail (ex-Pôle emploi), en partenariat avec l’Umih et Promocash (qui a fourni les denrées alimentaires), a mis en place un restaurant éphémère, dans les locaux de l’Institut de formation professionnelle et permanente d’Aurillac, pour le lancement de la semaine des métiers du tourisme.
« Une trentaine de demandeurs d’emploi, peu ou non qualifiés, mais motivés et désireux de découvrir ces métiers, ont préparé le repas qu’ils ont servi le midi à une quinzaine de restaurateurs recruteurs et des convives, qui se chargent d’évaluer les aptitudes, qualités et savoir être des candidats. »
En cuisine et au service, avant un job datingAvant d’enfiler son tablier et de se retrouver en cuisine à imaginer un dessert autour de la pomme « comme dans un vrai restaurant » encadré par les formateurs de l’IFPP et des chefs cantaliens, Bryan, 22 ans, n’avait connu que des expériences professionnelles dans la vente. Il était bien un peu stressé à l’idée de servir à table. « Mais tout s’est bien passé ! », souffle-t-il, avant de participer, au terme du déjeuner, au job dating entre candidats et recruteurs.« Il faut casser les codes, il faut sortir de cette situation qui fait que d’un côté, il y a des offres d’emploi non pourvues et de l’autre, des personnes qui restent éloignées du monde du travail », insiste le préfet Laurent Buchaillat.
« Quand on recrute par la pratique, on suscite des envies, on dépasse certains préjugés et on découvre des potentiels ; sans cette opération, certains candidats et professionnels ne se seraient jamais rencontrés, c’est sûr. Mais il n’est pas envisageable que le développement touristique du Cantal soit freiné par des problèmes d’emploi. »
En 2023, la première édition de la semaine des métiers du tourisme avait permis une soixantaine d’embauches. Emmanuel Tremet