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Март
2024

En Corrèze, un homme condamné pour avoir violenté sa conjointe et mis le feu à la maison du couple

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Le quadragénaire s’est trompé de tribunal, hier lundi 18 mars, s’expliquant des faits qui lui étaient reprochés non vraiment devant les juges de Tulle, mais davantage devant sa famille, venue assister dans la salle d’audience correctionnelle aux débats.

Maladroitement, le prévenu, 42 ans, s’est défendu devant les magistrats. Expliquant en butant sur les mots qu’il ne supportait plus cette suspicion d’adultère qu’il nourrissait à l’encontre de sa conjointe. Claudiquant dans ses phrases pour dire cette femme qui, rencontrée alors qu’ils étaient à peine sortis de l’adolescence, était en train de le quitter.

« Tu vas crever toi ! »

Le 4 février, un premier épisode de violences éclate dans la maison, en partie filmé par une caméra installée dans la véranda. Une vidéo sur laquelle, sans l’ombre d’un doute, l’on voit le quadragénaire maintenir au sol sa compagne, sous une pluie d’invectives. Alors que le prévenu se défend d’avoir menacé de mort la victime, on entend pourtant distinctement, sur d’autres images versées au procès, l’auteur des violences la menacer : « Tu sais quoi, tu vas crever toi ! »

Le lendemain, d’autres heurts éclatent au sein du couple que plus rien ne lie. Et après un nouvel épisode de violences, dont leur fille mineure est témoin, la mère et la jeune mineure parviennent à prendre la fuite et à se réfugier à la gendarmerie. « Immédiatement, elle a indiqué aux gendarmes que vous vouliez mettre le feu à la maison », retrace la présidente d’audience.

« Il a planifié »

Sur place, les forces de l’ordre découvrent en effet l’habitation sinistrée par le feu. Six heures seront nécessaires aux treize pompiers mobilisés pour circonscrire le sinistre, qui laisse des dégâts colossaux. Soit le résultat d’un implacable « continuum », a estimé la procureure de la République, évoquant des faits graves et un froid calcul : « Il a planifié cet incendie qui vise à nuire, à faire mal à celle qu’il juge responsable de la situation, de leur séparation. » Une peine de cinq ans, dont deux ans de sursis probatoire a été requise, avec maintien en détention.

Ne retenant pas l’argument de la défense, qui a plaidé une tentative d’escroquerie à l’assurance par incendie, le tribunal a condamné Fabrice Yzorche à quatre ans de prison, dont un an de sursis probatoire, avec maintien en détention. Une peine pour sanctionner des infractions restées finalement inexpliquées, l’auteur, sans passé judiciaire, ayant lors de l’audience répété : « Je ne suis pas quelqu’un de violent… Je ne sais pas ce qui s’est passé… »

Julien Bachellerie