"C'était motivant" : Ilias Kamardine (JA Vichy) raconte le match spécial qu'il a vécu face à Dijon... son club formateur
Forcément, c’était un match spécial pour lui. Ilias Kamardine jouait contre son club formateur, qui l’a prêté à Vichy cette saison, pour qu’il s’aguerrisse à l’étage du dessous.
« Pour moi, c’était motivant de jouer contre une équipe que je connais bien. J’avais quand même un peu de pression car quand vous jouez contre votre club, vous essayez toujours de jouer correctement », reconnaissait l’intéressé.
Et la JDA a pu vérifier ce qu'elle savait déjà, après un premier prêt à Évreux concluant la saison dernière : cet arrière-meneur longiligne (1,93 m) a du talent à revendre. Après un quart de finale en demi-teinte, Ilias Kamardine a remis les pendules à l’heure : 15 points (dont un 2 sur 4 derrière l’arc de cercle), 4 rebonds, 2 passes décisives et la meilleure évaluation de son équipe (15).
« Mais j’aurais quand même préféré gagner le match plutôt que d’être bon », concédait le joueur, déçu, mais fier du visage affiché par la Jeanne d’Arc. « On a tout donné, on s’est battus jusqu’à la fin. On n’a pas de regrets. Bien sûr, on est déçus, mais on a tout donné, et c’est ce qui compte. »
Si, en cherchant bien, le Marseillais a quand même un regret : ne pas avoir pu rester plus longtemps sur le parquet. Peut-être emporté par sa fougue, Ilias Kamardine a fait deux fautes coup sur coup au milieu du troisième quart-temps, dont sa 4e personnelle qui a logiquement conduit Guillaume Vizade à le faire revenir sur le banc. Et après trois nouveaux points marqués dans le dernier quart, le jeune joueur a écopé de sa 5e faute, synonyme de fin de partie pour lui alors qu’il restait encore un peu moins de quatre minutes de temps de jeu.
« Personnellement, c’est un gros regret. D’autant que j’aime bien jouer les fins de match, surtout quand c’est serré, reconnaît-il. Mais j’avais confiance en mes coéquipiers et ils ont livré une belle bataille. Je suis fier d’eux. »
Malgré la défaite, Ilias Kamardine avait du mal à effacer le sourire sur son visage. Certainement le sentiment d’avoir vécu une superbe aventure en Coupe de France. « Deux sur trois, c’est pas mal », souriait le Vichyssois.
Olivier Rezel