Pourquoi y a-t-il des rassemblements de chiens à Aurillac, le dimanche matin ?

"C'est un concours de chiens de race ?" Les passants du centre-ville d'Aurillac étaient interloqués, dimanche 17 mars, devant l'attroupement de chiens de toutes morphologies, qui erraient de rue en rue. Dès 9 heures, une quinzaine de propriétaires de chiots semblaient s'être donné rendez-vous place Gerbert, avant de laisser place à leurs aînés, les chiens adultes, à 10 heures.

Reliés à leur maître par leur laisse, ils se rencontraient les uns les autres mais surtout, reniflaient "les mille odeurs abandonnées" de la ville, ainsi que le décrit Cédric Sapin-Defour dans Son odeur après la pluie.  Ce n'était pas un hasard, si ces chiens s'étaient tous levés de bon matin dimanche. Car il s'agissait en fait d'un exercice.

Un apprentissage incontournable dans la vie du chien

"Cette promenade collective permet à des chiens qui ne sont pas habitués à la ville de se familiariser avec les sons citadins, les inconnus qui arrivent dans leur champ de vision... Nous travaillons la sociabilisation des chiens, les ordres de base tels que la marche en laisse avec stimuli, les autocontrôles comme le "pas bouger", qui sont des choses importantes à travailler avec le chien ou chiot", expliquait Pierre Marsac (ArtDog), éducateur canin dans le Cantal, à l'initiative de ce temps en plein air urbain une fois par mois.

Ainsi, les chiens ont découvert les joies d'Aurillac, les motos qui fendent le silence du dimanche matin, les trottinettes et vélos qui passent à toute allure, les pigeons qui les narguent... Autant de stimuli pour ces compagnons à quatre pattes, qui, comme les humains, doivent apprendre à gérer leurs émotions et leurs réactions. "Il s'agit de conseiller au mieux sur les règles de sécurité à respecter : "trottoir, stop, traverse..." Sorte de code de la route canin, comme j'aime l'appeler !" L'éducateur organise parfois ces sorties pour les associations caritatives, comme le 3 mars dernier, dont les recettes ont été reversées aux Pattounes sanfloraines.

Anna Modolo