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Март
2024

Royaume-Uni : après l’annulation d’une vingtaine d’événements, les festivals sont-ils en danger ?

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Selon l’Association des festivals indépendants (AIF), 21 événements musicaux ont été annulés, tandis qu’une centaine pourraient bientôt être en danger. En cause : la hausse des coûts.

À la veille de la saison estivale, le Royaume-Uni pourrait-il être le (triste) théâtre de la fin des festivals ? C’est en tout cas ce que laisse entendre le constat dressé par The Association of Independent Festivals (AIF) – association britannique visant à représenter les festivals – dans un communiqué publié sur son site internet, le 13 mars 2024.

Des annulations en cascade

Selon elle, pas moins de 21 événements musicaux sont annulés ou reportés, tandis qu’une centaine seront en danger de l’être tôt ou tard. Un “tournant” qui “suggère que le nombre d’annulations de festivals cette année dépassera de loin celui de 2023, où un total de 36 festivals ont été annulés avant la date prévue”, prévient l’association.

Parmi eux : le Nozstock (dont la dernière édition aura lieu cette année), le Doonhame, le Bluedot (suite à des problèmes causés par les pluies torrentielles de 2023), le Splendor (la faute à des retards liés à l’organisation et des difficultés financières du conseil municipal), le Barn on the Farm

Ce qui vaut à l’AIF de tirer la sonnette d’alarme : “Sans intervention, on s’attend à ce que le Royaume-Uni puisse voir plus de 100 festivals disparaître en 2024, en raison de la hausse des coûts. Sans avoir connu une seule saison stable depuis la pandémie pour se rétablir, les festivals du pays sont plus que jamais sous pression financière.”

Appel à réduire la TVA

Pour répondre à une situation économique de plus en plus préoccupante, l’AIF avait déjà lancé une campagne, le mois dernier – “The 5 % For Festivals”. Elle y défendait l’idée selon laquelle une réduction des taxes sur le prix des billets permettrait d’assurer la pérennité desdits festivals. “Un soutien temporaire du gouvernement britannique – réduisant la TVA de 20 % à 5 % sur la vente de billets au cours des trois prochaines années – est tout ce qu’il faut pour donner aux organisateurs […] l’espace dont ils ont besoin pour se reconstruire”, lit-on d’ailleurs dans le communiqué.

Une mesure que le directeur général de l’AIF, John Rostron, décrit comme “ciblée et temporaire” et dont “nous avons besoin maintenant”. Avant de renchérir, visiblement inquiet : “Les festivals britanniques disparaissent à un rythme inquiétant et nous, en tant que nation, assistons à l’érosion de l’un de nos secteurs industriels culturels les plus prospères et les plus uniques.”