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Март
2024

"C’est toujours dans la ruralité que les services publics ferment les premiers" : une mobilisation syndicale pour la fonction publique à Aurillac

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L’intersyndicale FSU-CGT-UNSA-Solidaires organise une manifestation, le mardi 19 mars, pour défendre les différentes fonctions publiques dans le département et réclame une hausse des salaires.

Le sujet est large. Parler de la fonction publique dans le Cantal, c’est embrasser des réalités différentes, entre l’hôpital, la territoriale, la fonction publique d’État. Mais, de tous ces publics différents, l’intersyndicale FSU-CGT-Solidaires-UNSA a trouvé une revendication identique : une hausse des salaires.

Le Cantal va tester le RSA sous conditions

Il y a plusieurs axes : la hausse du point d’indice en est un, le rattrapage de l’inflation un autre, l’égalité femme-homme un troisième. Une certitude : les syndicats ne parlent pas ici de prime, mais bien d’une hausse des salaires : « Il y a eu un saupoudrage de prime qui a été fait, mais on ne s’en satisfait pas, explique Valérie Delpiroux (CGT). Cela ne compte pas pour les retraites. »

Elle n'attire plus

Les syndicats s’entendent pour dire que le statut de fonctionnaire est en danger. Accepter un salaire moindre pour partir plus tôt ou avoir la sécurité de l’emploi ? « Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, soupire Abdeltif Ouahhabi (UNSA). La fonction publique n’attire plus. Aujourd’hui, tout le monde tente sa chance avec une disponibilité pour partir dans le privé… »

Ces problématiques nuisent également aux conditions de travail de ceux qui restent, pour Emeric Burnouf (FSU).

Le recours aux contractuels fragilise les agents et les agentes. Il y a également des suppressions de moyens, moins d’investissements, et cela va s’accentuer avec le plan d’économie annoncé par Bruno Le Maire

Mardi 19 mars, l’intersyndicale appelle ainsi à une marche au départ du palais de justice, à partir de 10 heures. Avec un ancrage local : « On espère qu’au-delà des fonctionnaires, le grand public comprend que c’est son quotidien qui est touché. C’est toujours dans la ruralité que les services publics ferment les premiers », note Abdeltif Ouahhabi.

Pierre Chambaud