Les chocs avec du gros gibier sont la première cause externe des retards des trains Intercités

Les chiffres sont en forte augmentation. Sur l’année 2023, 257 chocs avec un gros gibier ont été enregistrés sur l’ensemble des lignes Intercités de France. Il n’y en avait eu “que” 190 en 2022.

« Cela devient un vrai sujet préoccupant, insiste Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités à la SNCF. Les chocs avec les sangliers sont la première cause externe des retards pour nos trains. Devant les chutes d’arbres ou de branche et devant les colis suspects. Ces causes externes représentent 40 % des irrégularités sur les lignes Intercités. »

Renforcer les grillages autour des rails

À chaque fois qu’une locomotive percute un sanglier, cela nécessite un arrêt du train :

Les conducteurs doivent systématiquement descendre pour évaluer l’ampleur des dégâts.

Pour tenter d’améliorer la situation, la SNCF mise sur la prévention : « les grillages traditionnels ne suffisent pas, souligne Alain Krakovitch. Les animaux arrivent à creuser pour passer en dessous. SNCF-Réseau a lancé un plan pour accélérer le changement de ces grillages pour des protections renforcées. Mais malgré ces efforts, les lignes Intercités ne pourront jamais être totalement fermées, contrairement aux lignes TGV. Elles traversent encore beaucoup de passages à niveau ou de gares, autant de portes d’entrée pour les sangliers. Un effort est également mené pour améliorer les équipements en chasse-pierre à l’avant des locomotives. »

Fabrice Mina