Affaire des faux espions de Renault : trois ans de prison dont un an ferme pour le principal accusé

Dominique Gevrey était poursuivi pour escroquerie et tentative d'escroquerie contre l'entreprise Renault, accusé d’avoir mis en scène une fausse affaire d’espionnage pour extorquer de l’argent à l’entreprise. Cette affaire a conduit au licenciement de trois cadres du constructeur automobile.

C'est l'épilogue judiciaire d'une affaire de faux espions. Jeudi 7 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Dominique Gevrey, 65 ans, à 3 ans de prison dont un an ferme, à accomplir sous bracelet électronique 40.000 euros d’amende pour escroquerie et tentative d’escroquerie contre Renault.

Il devrait, en outre, payer au constructeur automobile plus de 318.000 euros (soit la somme escroquée à Renault) au titre du préjudice matériel subi par la firme.

Dominique Gevrey était le seul des trois prévenus (un quatrième mis en cause est mort avant le procès) dans l’affaire des "faux espions" de Renault à être poursuivi pour escroquerie et tentative d’escroquerie. 

Une fausse affaire d'espionnage, trois cadres licenciés

Ancien officier de la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DSPD), reconverti dans la sécurité privée et recruté par Renault, Dominique Gevrey avait obtenu de l’entreprise qu’elle lui verse 318.000 euros pour payer une "source" qui n’aurait, en fait, jamais existé.

Pour ça, il aurait rédigé une lettre anonyme dénonçant auprès des hauts dirigeants que des salariés avaient reçu des pots-de-vin à en échange d'informations sensibles autour de la construction de voitures électriques. 

S’abritant derrière une source anonyme en Belgique, l’ancien militaire avait donné le nom de trois cadres qui auraient touché des pots-de-vin sur des comptes en Suisse ou au Liechtenstein. Cette histoire d’espionnage, montée de toutes pièces, a conduit au licenciement de trois cadres du constructeur automobile. 

Avec AFP