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Март
2024

Le miraculé de la RN 122 condamné après avoir tenté d'échapper à plus de 180 km/h aux gendarmes du Cantal

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C’est une virée dans le Cantal qui revient cher à ce baroudeur, mais qui aurait surtout pu lui coûter la vie.

Il sort miraculé de l'accident à haute vitesse dans le Cantal mais termine la nuit en garde à vue

Le 4 février, vers 2 h 45, il dort dans sa voiture quand les gendarmes le trouvent, sur le parking d’un supermarché, à Murat. De passage dans le Cantal, il doit voir une amie, le lendemain, à Aurillac. Mais il est trop en avance, il essaye de la prévenir de son arrivée en pleine nuit. En attendant la réponse, il pique un somme. Les militaires passent la voiture au fichier : elle n’est pas assurée et n’a pas le contrôle technique à jour. Ils n’ont rien de plus à lui reprocher puisqu’il ne roule pas. Mais ils l’alertent : hors de question de repartir.

Des tonneaux dans les virages de Salilhes

Ils continuent leur patrouille, jettent un regard sur le parking dix minutes plus tard et le trouvent vide. Dès qu’ils ont eu le dos tourné, l’homme de 26 ans a pris la poudre d’escampette, tranquillement dans un premier temps : il est rattrapé au Lioran.

À la vue des gyrophares, il accélère. Fort. Il traverse le tunnel à 180 km/h, œil sur le compteur. Saint-Jacques-des-Blats connaît le même sort. À 2 h 30, il ne croise pas un chat. « Je comptais leur échapper, décrypte-t-il au tribunal. J’ai eu de la chance qu’il n’y ait personne en face… »

La technique marche tant que la route ne se tord pas trop. Elle ne résiste pas aux virages de Salilhes, entre Thiézac et Vic. Il tape à droite, part en tonneau, termine sur le toit, miraculé avec son chien, cueilli par les gendarmes qui avaient calmé le jeu, derrière, et appelé des renforts.

Si la virée coûte cher, c’est que l’homme a déjà été condamné à toutes les peines possibles, évitant jusqu’ici l’incarcération. Connu pour voler, il cumule également les conduites sans permis, qu’il n’a jamais passé, et après avoir consommé des stupéfiants. À l’issue de sa garde à vue, il a été placé en détention dans l’attente de sa comparution.

Mathias De Oliveira Nenos a été condamné, en tout, à 18 mois de prison ferme. Six mois de prison avec sursis prononcés en 2021 ont également été révoqués et il doit également purger huit mois de prison, reliquat d’une autre peine qui attendait d’être aménagée. À sa sortie, il aura interdiction de repasser le permis avant un an. Le chien, placé depuis un mois, a été confisqué.

Pierre Chambaud