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Март
2024

Mystères, mystique et humanité

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Le toujours jeune Albert Ducloz propose cet hiver deux nouveautés chez De Borée. Les toiles de la discorde (272 pages, 20,40 €) qui relate la destinée d’un jeune homme, François, passionné par le dessin et surtout extrêmement doué.

Albert Ducloz, à partir de son héros, campe la campagne auvergnate des années 1950. Encouragé par l’un de ses professeurs de lycée, le jeune homme intègre une école d’art où il a pour maître, M. Favre. Il accomplit rapidement des progrès étonnants qui attisent la jalousie du maître.

Une famille arrivée de Syrie

Albert Ducloz voit un autre de ses romans Le petit fougaud publié en poche (296 pages, 8,20 €) et en même temps en grand format. Nous avons rendez-vous avec un couple qui produit depuis des décennies un fromage local très apprécié. Ayant dépassé les 80 ans, l’homme et la femme trouvent enfin un repreneur en la personne d’une famille qui arrive tout droit de Syrie. Cette reprise se heurte à l’hostilité des villageois, elle grandit lorsque l’aîné de la famille syrienne se lie avec une jeune fille du cru. Mais, les Syriens ne se découragent pas, ils se lancent même dans la fabrication d’un nouveau fromage, « le petit fougaud ». On retrouve dans ce livre la grande générosité et l’humanité de Ducloz, avec un ton juste, sans démagogie, en phase avec notre époque. Albert Ducloz sera présent à la Journée du livre de Felletin, vendredi 9 août.

Le fils de l’hôtelier

Journaliste à La Montagne , spécialiste des faits divers, Julien Moreau publie son premier roman L’héritier du Grand hôtel (240 pages, 19,90 €) qui se situe à La Bourboule, en surplomb de la station thermale. Après avoir connu une période faste grâce à Henri Kerjean, son propriétaire, le Grand hôtel a fermé ses portes en 1963.

Le fils de Henri, Paul, qui travaille déjà dans le secteur de l’hôtellerie, décide de rouvrir l’établissement. Il lui faudra beaucoup de ténacité et le soutien de ses amis. Il doit résoudre mille problèmes et surmonter des rancœurs familiales tenaces.

Au-delà des obstacles inhérents à la réouverture d’un grand établissement hôtelier se dessine toute la complexité des liens familiaux. Moreau campe une atmosphère singulière. L’intérêt ne fléchit pas.

Crises mystiques

Philippe Hugon a quitté le journalisme pour se consacrer à la production audiovisuelle. Il a toujours la passion de l’écriture et publie chez De Borée son cinquième roman, Les possédés de Saint-Médard (260 pages, 20,40 €). Nous sommes en 1731, à Paris, dans le cimetière de l’église Saint-Médard, théâtre de mystérieuses convulsions qui s’emparent d’hommes et de femmes devant la tombe de François de Pâris. Les convulsionnistes inquiètent les autorités qui craignent la montée du fanatisme.

À la demande du cardinal Fleury, un abbé infiltre les convulsionnistes. Il s’agit de déterminer si ces derniers sont des imposteurs ou s’ils sont sincères. Un roman dense qui, sous la plume de Philippe Hugon, voit la fiction s’appuyer sur les faits historiques.

Prix Jean Anglade

À noter la parution en poche de La petite , de Sarah Perret, prix Jean Anglade 2022 du premier roman (8,60 €).