Clermont Foot : comment se remettre de la claque face à Marseille ?
Florent Ogier a l’expérience qu’il faut pour cela. Ainsi, après le 0-0 de Nice qu’il avait qualifié d’« encourageant » s’était-il empressé de préciser : « On progresse, mais maintenant le plus dur, c’est surtout de conserver ça. Parce qu’on a vu qu’on l’avait déjà fait (ce type de prestation) par le passé et derrière, ça s’était écroulé. Donc ne pas s’enflammer et garder l’objectif maintien. »
Malheureusement prémonitoire pour son équipe, le capitaine clermontois, au vu de ce que Clermont a affiché, samedi, en premier lieu son récurrent manque de constance et de consistance dans toutes ses lignes. Avec d’autres résultats contraires, ce dimanche, ledit objectif s’est bien évidemment encore corsé, une défaite plus loin.
Dont la lourdeur n’a échappé à personne, surtout pas à Elbasan Rashani, toujours très classe pour répondre aux sollicitations, même d’après déroute, soulignant que « le timing du deuxième but n’était pas bon pour nous parce qu’on avait bien commencé la deuxième mi-temps, on attaquait plus, on venait de marquer un but. Ça a été très dur lorsqu’ils ont marqué ce but-là, bien sûr. »
Faire reset avant d'aller à MetzDe là à penser que le 5-1 final aura causé des dégâts encore plus importants… L’international kosovar ne pouvait pas le concevoir : « Ce sont des périodes dures mais on doit y croire parce qu’il reste encore des matchs à venir. Donc on a toujours l’opportunité de changer notre situation. »
Une situation face à laquelle Yohann Magnin gardait lui aussi son calme.
« C’est sûr que prendre un 5-1 devant notre public, un samedi soir… On ne se sent pas bien mais on a déjà connu des défaites similaires et on s’en est toujours relevé. Et si on n’avait pas eu l’espoir, on serait en Ligue 2. On a toujours gardé de l’espoir pour la montée et les deux maintiens. »
Mais l’espoir passe obligatoirement par du changement… sur le terrain. Là-dessus, le milieu de terrain de 26 ans parlerait presque en « vieux briscard » : « Avec l’expérience que je peux avoir au club depuis ces deux dernières années, il faut faire un “reset”, tout oublier entre guillemets, parce qu’il ne faut pas refaire les mêmes erreurs mais aller de l’avant. Si on se morfond, si on reste bloqué sur cette défaite, on va aller à Metz avec la peur et sans confiance. Et ce n’est pas le but. On a un jour et demi pour bien réfléchir et bien se régénérer. » Suffisant ?
Jean-Philippe Béal