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Февраль
2024

Que viennent chercher les Départements du Limousin avec un stand au Salon de l'agriculture ?

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Du monde, un groupe de musique, le Men in brass band, qui joue des airs connus de tous, des produits locaux, des artisans, etc. Et forcément un public qui s’arrête, prend des photos, des vidéos. Pour sa première sur toute la durée du Salon international de l’agriculture, le Département de la Haute-Vienne (*), avec sa marque touristique Limousin nouveaux horizons, souhaitait « promouvoir le territoire, ses trésors touristiques et ses savoir-faire ».

C’était visiblement réussi à croire l’ambiance qui régnait, ce mardi matin 27 février, dans le pavillon 3, porte de Versailles, lors de l’inauguration du stand du Département en présence d’élus, du préfet de la Haute-Vienne, François Pesneau, de personnalités locales, mais aussi d’une diaspora haut-viennoise venue saluer ses origines.

Haute-Vienne donc (la Chambre d’agriculture de la Haute-Vienne est également présente), mais aussi Creuse et Corrèze : cette année, les trois Départements limousins sont au Salon international de l’agriculture au moyen de stands. Mais que viennent-ils chercher, à Paris ?

Chercher le regard des visiteurs…

« C’est primordial d’être ici, répond du tac au tac, Catherine Defemme, vice-présidente du conseil départemental de la Creuse, en charge de l’accueil, attractivité, culture et aussi présidente de l’agence départementale de tourisme, Creuse tourisme. On a besoin de faire connaître notre territoire, ce qu’il s’y fait, nos producteurs. On sait que l’agriculture, et on le voit actuellement, a des difficultés, que les gens ne savent plus ce que c’est que manger correctement, du bon, du sain, et chez nous, on a un territoire où c’est de l’éleveur au consommateur. C’est important de porter cette parole avec nos producteurs qui sont là. »

« On cherche le regard des gens qui défilent dans ce salon, embraye Jean-Claude Leblois, président du conseil départemental de la Haute-Vienne. Les visiteurs s’arrêtent, regardent, ne connaissent pas forcément la Haute-Vienne, ne connaissent pas nos producteurs, artisans. Donc, on veut capter leur attention, qu’ils s’interrogent, et qu’ils deviennent des touristes et pourquoi pas, après, des habitants de notre département, porteurs de projet. »

Alors, certes, posséder un stand au Salon est un « investissement » (**), reconnaît Pascal Coste, président du conseil départemental de la Corrèze, mais le rapport « investissement/retour est super au Salon de l’agriculture, comme au salon du Made in France, etc., dit-il. On fait un certain nombre d’événements et tout cela fait partie de la promotion ».

Besoin de « nouvelles populations »

Car les plus de 615.000 visiteurs du Salon (chiffres 2023) représentent évidemment un flux intéressant. Et les flyers sur le stand corrézien « Pourquoi venir vivre en Corrèze ? » en sont le parfait exemple. « Avec nos prises de contact, nos jeux, on a un fichier qui gonfle, qui permet de recontacter les uns et les autres, et c’est très important de s’installer dans la durée », explique encore Pascal Coste.

« On est aussi là pour développer notre attractivité, ne cache pas d’ailleurs Catherine Defemme, côté Creuse. On a besoin de nouvelles populations et il faut absolument qu’on attire des jeunes actifs avec enfants ou enfants à venir. Il faut vraiment qu’on travaille là-dessus. » Et cela passe donc par Paris et le Salon de l’agriculture.

(*) Le Département de la Haute-Vienne avait déjà présenté ses atouts ces dernières années, notamment au moyen d’une journée événementielle « Qualité Haute-Vienne », mais il tient pour la première fois un stand sur les neuf jours.

(**) Le coût d’un stand au Salon de l’agriculture est de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’euros, mais dépend de la taille, de la date de réservation, des options…

Trouver les stands...Vous avez prévu d'aller au Salon international de l'agriculture ? Les stands limousins sont tous situés dans le pavillon 3, dans le coin Nouvelle-Aquitaine. Stand de la Haute-Vienne : A120. Stand de la Corrèze : B172. Stand de la Creuse : B110.

Jean-Adrien Truchassou