Pourquoi la possession peut être la clé d'un résultat de Brive sur le terrain de Béziers
Laisser le cuir à l’adversaire, passer son temps à défendre, c’est s’exposer à commettre des fautes. C’est aussi laisser beaucoup d’énergie, celle-là même qui pourra manquer dans les dernières minutes, quand il faudra être lucide dans ses choix, ce que Brive n’a pas su faire à Aix-en-Provence.
« On imagine qu’ils vont nous imposer un gros rythme »Ce jeudi soir, sur le terrain de Béziers, où les rafales de vent pourraient bien rendre hasardeux le jeu au pied de pression, Brive voudra d’abord mettre la main sur le ballon.
« On veut montrer qu’on n’est plus cette équipe qui prend 40 points à l’extérieur et cela passe par sortir de notre camp et jouer chez eux, ça c’est sûr. On devra être propre sur nos conquêtes et sur nos bases. Il faut qu’on garde le ballon le plus longtemps possible pour mettre la pression à nos adversaires » prévient Obé Shvelidze, l’entraîneur de la mêlée cabiste qui connaît bien Béziers pour y avoir joué de 2001 à 2004.
Au match aller, l'alignement briviste n'avait capté que 13 de ses 17 munitions. Une autre clé du match, ce jeudi soir, dans l'Hérault. Le CAB devra d’autant moins laisser le ballon aux Biterrois que ces derniers disposent de la meilleure attaque de Pro D2 avec 70 essais inscrits lors des 21 premières journées.
« Ils ont une ligne de trois quarts qui est très performante, qui se fait beaucoup de passes, qui joue bien les coups et qui arrive à scorer énormément. On sait qu’on aura un gros challenge à relever. On imagine qu’ils vont nous imposer un gros rythme avec un gros volume de jeu et de longues possessions. Il faudra être bon dans les tâches obscures, dans le replacement pour la couverture du terrain et bien évidemment dans les plaquages », confirme l’Héraultais Guillaume Galletier qui a été au lycée à Béziers.
Priver Béziers de munitions et retrouver la solidité défensive entrevue lors de l’arrivée de Pierre-Henry Broncan. A écrire, ce ne serait pas compliqué de faire un résultat à Béziers. Sur le terrain, par contre, rien ne sera donné aux Brivistes. Et ils le savent bien.
Pascal Goumy