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Февраль
2024

Après la défaite de l'ASM Clermont face à Toulouse : le carton rouge d'Ojovan n'explique pas tout

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Nul ne sait quelle aurait été l’issue de la rencontre. Mais l’expulsion logique du pilier clermontois Cristian Ojovan en tout de rencontre (11e) a eu des conséquences considérables dans ce match complètement fou où Clermont a sauvé l’honneur en prenant le point de bonus défensif (33-37). Un point qui ne fait pas vraiment son bonheur.

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« Forcément, cela est devenu plus difficile (après le carton rouge, NDLR). Mais je pense qu’on aurait pu quand même mieux faire après », a convenu le capitaine clermontois Sébastien Bézy.

Un déblayage dangereux

Ce match a donc basculé sur un maul. Alors que l'ASM avait dominé copieusement le début de la rencontre, sans toutefois concrétiser, Cristian Ojovan est arrivé en travers pour déblayer le troisième ligne aile toulousain Alban Placines. Ce dernier s’est immédiatement tordu de douleur au sol. L’arbitre, M. Gasnier, a arrêté le match, le joueur étant dans la zone de jeu.

Après quelques instants, probablement alerté par son arbitre vidéo, il a demandé à voir les images sur l’un des écrans géants du stade. Et ces dernières ne lui ont pas laissé le choix. Le pilier droit clermontois est allé directement faire son déblayage sur le genou gauche du Toulousain qui a cédé sous l’impact.

Déblayage dangereux ayant qui plus est entraîné une blessure : le rouge était de rigueur malgré les sifflets du Michelin et aussi la plaidoirie de son capitaine Sébastien Bézy. Conscient de la gravité de son geste, le Moldave est d’ailleurs venu s’excuser auprès d’Alban Placines en sortant du terrain.

Le rouge d'Ojovan a considérablement impacté le coaching d’Urios

On jouait alors la 11e minute seulement et Clermont allait devoir jouer encore près de 70 minutes en infériorité numérique. Cela faisait beaucoup, beaucoup trop, d’autant que l’ASM a même évolué à 13 pendant dix minutes après le carton jaune pris par Kremer (54e) qui aurait pu hériter lui aussi d’un rouge.

Deuxième conséquence, quatre minutes après l'expulsion définitive d'Ojovan, sur la première mêlée, Christophe Urios faisait sortir Fritz Lee pour faire entrer Rabah Slimani, Peceli Yato officiant en huit.

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Ce carton a considérablement impacté le coaching d’Urios qui avait en plus dû se passer de son talonneur Etienne Fourcade dès l’échauffement. De fait, en première ligne, Fainga’a et Slimani ont donc dû jouer l’intégralité du match ou presque.

Paradoxalement, ce n’est pas en mêlée fermée ni sur les ballons portés que Clermont a été le plus en difficulté. Une fois de plus, sa défense a sombré. Face à une équipe de Toulouse qui avait emmené une bande de gamins sans complexe et terriblement talentueux, à l’image de Paul Costes, les Clermontois avaient déclaré l’opération portes ouvertes en défense avec cinq essais encaissés. La plupart beaucoup trop facilement après des plaquage ratés qui ne peuvent pas être la conséquence de l’expulsion d’Ojovan.

Didier Cros