Tournoi des VI Nations : François Cros, l'homme à tout faire de l'équipe de France
Paul Boudehent apprécie l’exercice de la conférence de presse. Quand on lui demande un avis sur son partenaire de la troisième ligne François Cros, le Rochelais répond d’un naturel désarmant : « François ? C’est une vraie machine de guerre ! »
La remarque de Paul Boudehent résume bien ce que les Bleus pensent du joueur toulousain. Lorsqu’il revêt le maillot floqué du coq, François Cros ne déçoit jamais. Lors des deux premières rencontres, il fut l’un des rares à donner satisfaction. Et notamment dans son registre favori, celui de la défense. Avec 12 plaquages face à l’Irlande puis 18 à Murrayfield, le Toulousain a encore montré l’exemple.
« Il est capable d’être demi de mêlée quand c’est nécessaire, de jouer centre, d’être le premier soutien, d’être le porteur de balle, de sauter en touche, décrit Fabien Galthié. C’est un joueur très important pour nous. Il a d’ailleurs, au sein de notre groupe, été élu homme du match contre l’Irlande. Il aurait pu l’être lors du match contre l’Ecosse. »
Face au XV du Chardon justement, François Cros a fait étalage de sa grande capacité d’adaptation. Après la sortie sur blessure du capitaine Grégory Alldritt, il a glissé au poste de troisième ligne centre. Un repositionnement gagnant puisque c’est son départ derrière la mêlée qui a provoqué petit côté l’essai de la gagne de Louis Bielle-Biarrey à la 70e.
« Pour le coup, ce n’était pas forcément bien joué. J’ai avancé, mais il y avait un surnombre avant le contact. J’ai eu la chance que Nolann (Le Garrec) et Louis (Bielle-Biarrey) finissent bien l’action. Car ce n’était pas la meilleure façon de jouer cette situation », juge-t-il humblement.
« Pas un problème de jouer n°8 »François Cros a pourtant mis les siens dans l’avancée, chose qui ne s’est pas produite si souvent du côté d’Edimbourg. Cette action est en tout cas venue montrer que le joueur avait quelques automatismes pour jouer au poste de n°8. Il sera certainement moins impactant au contact que Grégory Alldritt. Mais il utilisera d’autres armes qu’il a apprises lors de sa formation au poste de troisième ligne centre du côté de Toulouse et sur lequel il s’entraîne fréquemment.
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« Cela fait plusieurs années que je tourne sur ce poste lors des entraînements. Il me convient, j’aime bien jouer dans cette position. J’ai évidemment plus de repères en troisième ligne aile, mais honnêtement, c’est un peu la même chose. Il y aura quelques adaptations sur le terrain, mais on a l’habitude d’évoluer comme cela sur les entraînements. Donc ce n’est pas un problème. »
Arnaud Clergue