Décrochés au classement, le Clermont Foot et Metz ont-ils encore une chance de se maintenir en Ligue 1 ?

Sans oser le dire, on imagine sans risque que les Clermontois ont applaudi au succès de Lyon, vendredi soir, à Metz (1-2), en match avancé de la 23e journée de Ligue 1. Car il ne fait plus de doute que Lyon n’est plus vraiment un candidat au maintien en ayant pris 21 points sur 30 lors de ses dix dernières sorties. Et en ayant surtout dépensé 56 M€ (!) au mercato d’hiver, soit deux fois le budget annuel du CF63…

En revanche, le calvaire continue pour Metz, qui n’a pris qu’un point sur trente possibles sur dix matches ! C’était à Marseille, il y a trois semaines. Pour le reste, les Lorrains se sont fait marcher dessus partout, y compris chez eux face à leurs principaux concurrents. Il leur reste la venue de Clermont le 10 mars pour stopper l’hémorragie. Un match « de la muerte » qui verra sans doute le perdant signer son abdication…

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Justement, ces deux formations sont déjà désignées par tous, ou presque, pour rejoindre l’étage inférieur. En Auvergne, Pascal Gastien espère une série pour lancer une opération sauvetage qui s’est un peu plus compliquée la semaine passée avec les succès conjugués de Lorient (à Strasbourg), de Toulouse (à Monaco) ou encore de Montpellier, justement face à Metz.

Les tortues lorraine et auvergnate ont pris du retard

L’écart de six points au classement est-il rédhibitoire ? Il reste 33 points en jeu (30 pour Metz). Après Nice ce dimanche (15 heures), Clermont entamera une série plus favorable avec les réceptions de Marseille, du Havre, de Toulouse puis Montpellier. Avec la sortie à Metz intercalée, il faudra impérativement engranger un maximum sous peine de relégation.

Sur les dix derniers matches, seul Lyon s’est détaché du gruppetto (21 points sur 30). Suivent, de très loin, Toulouse et Lorient avec dix points pris. Puis Nantes et Montpellier (8), Clermont (6) et enfin le cancre messin (1).

À Metz, où l’ambiance devient délétère avec des Ultras qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas (il y aura toujours des relégués), on rechigne à virer Bölöni, aussi par souci financier (le Roumain est sous contrat jusqu’en 2025). Autre question : peut-on faire plus avec l’effectif à sa disposition ?

À Clermont, Gastien père tient aussi encore la barre. Seule une déroute comportementale à Nice - comme celle vécue à Lille - pourrait lui coûter prématurément son poste. Le sprint est désormais lancé. Les tortues lorraine et auvergnate ont pris du retard sur les trois dernières journées. Elles n’ont plus de temps à perdre même si statistiquement, une d’elles au moins passera à coup sûr à la trappe. 

Valéry Lefort