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Февраль
2024

Le nombre de ventes de biens a fortement diminué dans le Puy-de-Dôme en 2023

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Après des années d’euphorie sur le marché immobilier, la situation s’est particulièrement tendue ces deux dernières années. « Nous avons vécu une période exceptionnelle avec des taux d’intérêt extrêmement bas, mais malgré tout, la séquence inverse qui s’est amorcée en 2022 a été très brutale », souligne Christian Domas, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) Auvergne. 

Hausse des taux d’intérêt, taux d’usure revu à la baisse, inflation… Autant de paramètres qui ont poussé de nombreux potentiels acheteurs à reporter leur projet, face également à des vendeurs qui ne souhaitaient pas baisser le prix de leur bien, ou pas suffisamment. « Il faut dire qu’avant cette crise, vous pouviez vendre votre T3 et réinvestir sur un T4 avec terrasse. Ce type de coup là n’est plus possible à l’heure actuelle », détaille Ivan Tartière, vice-président de la Fnaim Auvergne. 

Selon l’observatoire Crédit logement/CSA, un potentiel acquéreur qui avait une capacité d’emprunt de 216.000 euros en janvier 2022 a chuté à 162.000 euros en novembre 2023. Conséquences, en 2023, en Auvergne, le nombre de ventes a chuté de 13,3 %. 

« Pour le Puy-de-Dôme, nous avons enregistré une baisse de 13,2 % entre octobre 2022 et octobre 2023. »

Et avec un tel contexte, les prix de vente ont un peu fléchi également. 

Pour Clermont-Ferrand, cette baisse des prix s’est établie dans la moyenne nationale à - 3,7 %, entre janvier 2023 et janvier 2024. « Nous n’avons pas eu sur notre territoire un marché qui s’est emballé comme cela a pu être le cas à Lyon ou à bordeaux où les baisses de prix sont logiquement plus significatives », explique Christian Domas. 

Vers une amélioration

Cette tendance devrait se poursuivre, « mais il ne va pas falloir s’attendre pour autant à des opportunités exceptionnelles, puisque le marché sur le Puy-de-Dôme et à Clermont-Ferrand a été sain. Cette baisse des prix devrait surtout s’accélérer dans les villes les plus chères », insiste Ivan Tartière. 

D’autres aspects positifs se présentent pour les acheteurs avec des taux d’intérêt en baisse, un taux d’usure qui augmente avec une valorisation au trimestre (contre mensuel précédemment) et des banques « qui ouvrent un peu plus le robinet ». De quoi redonner un peu d’optimisme pour ce secteur d’activité ? « Ce sont plutôt des bonnes nouvelles, mais nous prévoyons encore une baisse du volume des ventes pour 2024. Il va falloir encore un peu de temps pour que la situation des transactions s’embellisse », assure Ivan Tartière.