La fin de vie reste encore un sujet sensible

Aubière. LA FIN DE VIE : PARLONS-EN !. Dans le cadre de ses rencontres parlementaires, Delphine Lingemann, députée du Puy-de-Dôme, a accueilli, au Carré des Arts à Aubière, deux experts sur la fin de vie : Olivier Falorni, député de Charente-Maritime et président de la mission d’évaluation de la loi Claeys-Léonetti, et Jean-Etienne Bazin, professeur d’anesthésie et de réanimation au CHU de Clermont-Ferrand et co-directeur de l’espace Régional d’éthique d’Auvergne Rhône-Alpes.

Craintes et souhaits

« La fin de vie est un sujet sensible, un enjeu de société et l’objet d’une prochaine loi », a déclaré la députée du département, rajoutant combien ce nouveau projet de loi était « porteur d’espoir pour une fin de vie choisie ». Elle a rappelé aussi « qu’un seul texte devrait être présenté, articulé autour de trois volets : l’aide active à mourir, les droits des patients et les soins d’accompagnements incluant les soins palliatifs. L’objectif étant de créer un modèle français de fin de vie ».

Les deux intervenants sont revenus sur la législation actuelle (quatre lois en 25 ans sur le sujet) « qui date de 2016, ses limites et la nécessité de proposer une nouvelle mouture permettant d’aborder, avec justesse, mesure et équilibre, la fin de vie, notamment l’aide active à mourir et le plan national pour développer les soins palliatifs. Cette loi ne répond pas à toutes les situations, il faut la faire évoluer ».

Ils ont ensuite présenté et expliqué le projet de loi à venir, ainsi que la place et le rôle du personnel soignant. Pour le parlementaire, très impliqué dans ce projet, ce texte doit « favoriser une fin de vie solidaire et non une fin de vie solitaire ».

Le public, nombreux, dans lequel on trouvait des professionnels de santé, des présidents d’associations et des citoyens a pu faire part de ses questionnements, de ses craintes et de ses souhaits par rapport à cette nouvelle loi en préparation. Ces échanges ont été riches et émouvants, respectueux des opinions de chacun. Des témoignages ont permis de créer un espace d’écoute et de compréhension.