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Февраль
2024

200 acteurs de la protection de l'enfance rassemblés à Clermont-Ferrand pour "rendre hommage à Lily"

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Quelque 200 professionnels de la protection de l'enfance se sont rassemblés, ce jeudi 15 février dès 10 heures, devant le Conseil départemental du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand.

Ils répondaient à l'appel de l’Union syndicale CGT 63 Santé et action sociale, qui a appelé à la mobilisation "pour que le geste de Lily ne reste pas sans suite". Cette jeune fille de 15 ans s'est donné la mort jeudi 25 janvier dernier dans une chambre d’hôtel à Aubière, où elle avait été placée par l'Aide sociale à l'enfance (ASE). 

Lors d'une audience conjointe préfecture/conseil départemental, une délégation d'acteurs de la protection de l'enfance a pu "dénoncer l’inaction de l’État en matière de protection de l’enfance, l’absence de prise en charge globale des enfants sous protection de l’ASE (accompagnement social, médico-social et psychiatrique) et les délais entre décisions judiciaires et application sur le terrain trop longs".

Des soutiens venus de la gauche

À l'issue des discussions qui se sont tenues au sein du Conseil départemental, les manifestants ont observé une minute de silence : "Le but, avant tout, est de rendre hommage à Lily", rappelle Vincent Pilven, éducateur pour l’association Alteris et délégué syndical CGT.

Le placement en hôtel dont bénéficiait la jeune fille demeure au centre des questionnements. Deux ans après son vote, la loi Taquet qui interdit ce type de placement reste en effet inappliquée. 

Nous ne comprenons pas ce délai et nous nous rendons compte que l'action sociale n'est pas la priorité de l'État, alors que nous nous occupons des jeunes qui feront la société de demain.

La députée La France Insoumise de la première circonscription du Puy-de-Dôme Marianne Maximi, éducatrice spécialisée en protection de l'enfance de métier, est venue ce jeudi apporter son soutien aux manifestants.

Plusieurs élus de la gauche départementale et régionale étaient également présents en soutien aux acteurs de la protection de l'enfance qui réclament notamment une meilleure reconnaissance de leur profession.

"Les lois de décentralisation ont transféré la responsabilité de la protection de l'enfance aux départements, mais sans leur fournir les ressources financières nécessaires pour relever ce défi crucial. [...] Nous appelons la majorité départementale à engager des négociations avec le gouvernement pour obtenir une augmentation significative des ressources dédiées à la protection de l'enfance", déclarent ainsi les groupes de gauche au conseil départemental dans un communiqué commun. 

Louise Llavori