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Февраль
2024

“Sans jamais nous connaître”, “Bob Marley : One Love”… Voici les sorties ciné de la semaine !

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Un film d'amour et de fantômes avec Paul Mescal et Andrew Scott, un biopic sur Bob Marley et notre coup de cœur queer de ce début d’année... Voici les films à voir (ou pas) cette semaine !

Sans jamais nous connaître d’Andrew Haigh

Sans jamais nous connaître est une croisière sur le Styx. Dans cet espace mental flotte pourtant plus un parfum exaltant qu’une odeur de décomposition. Et si le personnage principal semble frappé de la malédiction de n’aimer que des spectres, il semble aussi plus vivant que jamais, car affranchi des affres du temps.

La critique de Bruno Deruisseau

Bob Marley : One Love de Reinaldo Marcus Green

Les biopics les moins inspirés se terminent soit par des cartons textuels à la gloire chiffrée de leur héros ou héroïne, soit par une sélection d’images d’archives. Bob Marley : One Love cumule les deux, ce qui dans le second cas lui est dommageable, tant l’apparition fugace du véritable Bob Marley, avec son visage sculpté, éternellement vieux et jeune à la fois, totalement habité, magnétique, achève de couvrir de ridicule les deux heures de panégyrique désincarnées jusqu’à la moelle auxquelles on vient d’assister.

La critique de Théo Ribeton

20 000 Espèces d’abeilles d’Estibaliz Urresola Solaguren

20 000 Espèces d’abeilles déploie une mise en scène sensible, tout en alternance de points de vue et en touches impressionnistes. Bien que le film pèche parfois par une accumulation d’effets de séduction mélodramatiques, il met en scène la transidentité non comme un problème mais comme la solution ou, en tout cas, une force de changement qui amène film et personnages à se questionner sur leur identité.

La critique de Bruno Deruisseau

Chienne de rouge de Yamina Zoutat

En entrelaçant ses récits qui ne seront jamais réunis, si ce n’est par la chimie de son montage, le documentaire séduit par l’intuition de ses rapprochement thématiques, la plasticité des images, sa capacité à créer des liens, à accumuler les angles d’attaque autour de son unique motif. Un film chimère, comme ce nom donné à ces individus qui, suite à une greffe d’organe ou de moelle osseuse, portent deux ADN distincts.

La critique de Ludovic Béot

Le Molière imaginaire d’Olivier Py

C’est un peu ce qui manque à ce film : de la simplicité, de la vie banale, des faits, plutôt que des mots qui expliquent tout, des grandes images symboliques et répétitives (masques de tête de mort) de la grande faucheuse qui approche. En somme, Le Molière imaginaire manque d’humilité : c’est souvent l’autre nom du bon cinéma.

La critique de Jean-Baptiste Morain