En Corrèze, un propriétaire condamné pour des violences commises sur sa chienne
Un homme de 41 ans a été condamné, ce mardi 13 février 2024, par le tribunal correctionnel de Brive, pour avoir commis des actes de cruauté envers son animal domestique, sa chienne âgée d’un an.
Le 12 septembre 2023, la gendarmerie était sollicitée à Malemort, près de Brive, suite au signalement d’une chienne blessé et amaigrie, livrée à elle-même sur un terrain.
Suite à cette intervention au domicile du prévenu, l’animal, répondant au nom de Tornade, avait été auscultée par un vétérinaire. Ses conclusions laissaient peu de doutes quant à la nature des blessures constatées au niveau de son œil : "Il est fort probable que l’origine du coup soit de nature humaine".
"Les animaux sont des êtres sensibles"En plus de ces constatations, le voisinage du quadragénaire, un père célibataire, a déclaré aux enquêteurs que ce dernier avait laissé le chien sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours. Pour le 14 juillet, une voisine avait entendu les aboiements plaintifs du chien maltraité.
"C’est faux. Le 14 juillet 2023, j’étais en Bretagne, et j’avais confié mon chien aux voisins. Il y a un différend avec eux, c’est pour cela qu’ils font ces déclarations. C’est vrai que Tornade était un peu maigre, peut-être qu’elle n’était pas assez nourrie. Mais elle a toujours été comme ça ", s’est défendu le maître du chien à la barre.
"Pour soigner la chienne, une anesthésie générale a dû être réalisée, avant de la placer sous antibiotiques pendant plusieurs jours. Les animaux sont des êtres sensibles, qui ont des douleurs. Elle avait une plaie béante à la tête", a insisté Me Audrey Pradier, pour les intérêts de la SPA, qui a accueilli le chien dans son refuge.
Interdit d'avoir un chien durant cinq ans"Le propriétaire a un chien qui a une blessure grave à l’œil, qui est si maigre qu’on lui voit la colonne vertébrale, et il ne prend pas rendez-vous avec un vétérinaire. Cela suffit à caractériser l’acte de cruauté", a relevé le représentant du parquet.
En plus d’un stage de sensibilisation aux violences animales, le propriétaire violent s’est vu confisquer son chien. Il n’a pas le droit de détenir un animal durant cinq ans, et devra verser près de 3.000 euros à la SPA.
Pierre Vignaud