Unis pour défendre leur classe

La récente annonce d’une possible fermeture de classe à la maternelle ne passe pas auprès des familles. Qui comptent bien ne pas rester inactives.

Devant l’école Eugène-Bannier, une cinquantaine de parents, élus (*), anciens collègues et personnes sensibilisées par la menace de fermeture d’une classe maternelle, se sont regroupés, vendredi 9 février, pour exprimer d’une voix commune leur demande de maintien de cette classe.

Véronique Pouzadoux a dénoncé la politique du chiffre menée par l’Inspection académique. « Les élèves de Gannat, et par extension tout élève, ne sont-ils que des données anonymes dans un tableau ? » La réalité est tout autre, pour l’édile. Il convient d’optimiser l’accueil, l’encadrement et la prise en charge pédagogique des enfants.

Une double peine

Elle a aussi rappelé les efforts consentis par la municipalité en termes d’investissements pour regrouper les deux maternelles du centre-ville dans un même établissement.

Elle a aussi évoqué l’agrandissement conséquent des entreprises Unither et Aluk et la construction de cinquante nouveaux logements de la Malterie (incidence sur l’emploi et arrivée de nouvelles familles).

Avec ces arguments, Véronique Pouzadoux a demandé à Roseline Lamy Au Rousseau, Dasen (Directrice académique des services de l’Éducation nationale), de geler cette fermeture de classe.

Dans le même esprit, le député Nicolas Ray a apporté son soutien inconditionnel au maintien de cette classe.

Vincent Boriou, représentant des parents d’élèves, a évoqué la fusion des écoles qui sera pour les élèves, enseignants et familles, une épreuve à passer. « Cette fermeture viendrait s’ajouter au double déménagement, pour les enfants de maternelle, sans oublier une Atsem qui verrait son poste supprimer. Cette éventuelle suppression aurait aussi des incidences pour les plus grands. Qu’en sera-t-il pour l’école élémentaire Pasteur où deux fermetures étaient envisagées ? »

(*) Véronique Pouzadoux, maire de Gannat ; Nicolas Ray, député ; André Bidault, maire de Chantelle ; Stéphanie Cartoux, conseillère régionale.