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Февраль
2024

« Des écoles rurales sacrifiées »

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« Des écoles rurales sacrifiées »

Déjà touchée par une fermeture de classe en 2023, l’école maternelle et primaire pourrait en perdre une deuxième à la rentrée. Élus et parents d’élèves ont manifesté contre, vendredi.

Même si rien n’est encore officiel et « qu’il ne s’agit que du début du processus », une classe serait menacée de fermeture à l’école maternelle et primaire Antoine-Pizon d’Huriel à la rentrée prochaine. La dernière en date remonte à la rentrée 2023.

« On doit se battre tous les ans pour maintenir toutes les classes ouvertes », déplore Yannick Baleire, parent d’élève, parmi les personnes mobilisées vendredi devant l’établissement. « Le dialogue que nous avons avec l’Éducation nationale ramène nos enfants à des équations, à des ratios et à des chiffres. Sauf qu’ils travaillent avec de l’humain. Cet humain, c’est l’avenir de demain. »

Une dynamique communale

En cas de fermeture, la crainte est grande de voir deux niveaux fusionner. « Une classe en moins, c’est un poste d’enseignant en moins », estime un autre parent d’élève pour qui « l’Éducation nationale cherche à récupérer des postes d’enseignant sans même tenir compte de l’évolution probable des effectifs ou de la dynamique démographique de la commune ».

« Nos enfants ne sont ni des moutons que l’on compte, ni des sardines que l’on met en boîte », revendique Lætitia, une mère d’élève aussi mobilisée.

Le maire, Stéphane Abranowitch, exprime son ras-le-bol de voir « les écoles rurales sacrifiées ». Appuyé par l’ensemble du conseil municipal, dont beaucoup de représentants étaient présents à la manifestation, l’élu a justifié son soutien aux parents d’élèves.

« Nous sommes là pour soutenir la démarche. Avec le conseil, on s’occupe avec le plus grand soin de nos écoles qui sont l’avenir de notre commune. Sans école, une commune ne vit plus. » Pour Stéphane Abranowitch, « cette décision serait un mauvais signal ». « La Ville soutient l’initiative des parents et sera présente à leur côté pour faire part à l’académie de l’incompréhension de cette décision. »